Magazine Journal intime

Et après

Publié le 23 janvier 2009 par Anaïs Valente

Guillaume, Guillaume, mais dans quoi as-tu été te fourrer ?  Te fourvoyer ?

« Et après » c'est pour moi la big méga déception de la mort qui tue la vie qui disparaît (et cette expression colle parfaitement au thème du film, qué bonheur).

En grande fan de Guillaume Musso, je brûlais d'impatience de découvrir ce film, dans lequel évoluent Evangeline Lily et Romain Duris, sans oublier John Malkovich.

Ici aussi, comme dans Un cœur invaincu, je connaissais l'histoire et son dénouement.

Mais autant les romans de Guillaume Musso me captivent du premier au dernier mot, autant je me suis ennuyée (pour ne pas dire emmerdée) tout au long de ce film.  1h47 qui m'a semblé durer plusieurs longues heures soporifiques, qui n'en finissaient pas.  Autant certaines scènes, dans le livre, sont troublantes ou émouvantes, autant dans le film, les mêmes scènes sonnent creux et frisent le ridicule.  Autant le suspens est présent dans le livre, autant dans le film le seul suspens palpable est : mais quand eske ça finit ? 

Les acteurs ne sont pas crédibles, même le personnage joué par John Malkovitch est tellement caricatural qu'il en est risible.  Evangeline Lilly est jolie, c'est indéniable, et elle joue relativement bien son rôle somme toute très limité.  Quand à Romain Duris, je l'ai aimé dans ses précédents films, mais dans celui-ci, je trouve qu'il joue comme une savate à l'agonie.

Est-ce parce que j'ai lu le livre, parce que je me suis fait mon propre film, auquel le véritable film ne correspond absolument pas (même la première scène est totalement changée, de façon inutile et ridicule, Guillaume, qu'as-tu donc laissé faire là !), que je suis si déçue ? 

Peut-être.  Mais enfin, comment peut-on faire d'un si beau livre un monstrueux navet ?

Deux jolies choses dans le film toutefois : la scène finale avec Evangeline et un adorable bébé (d'ailleurs, je dois le reconnaître, certaines images sont superbes, même si elles ralentissent la maigre action), et cette phrase à méditer « l'essentiel n'est pas d'être vivant après la mort, mais d'être vivant avant la mort ».

Mais ces deux éléments ne valent pas le déplacement, ni la dépense, et je n'ai qu'une chose à vous dire :

Si vous avez lu le livre, restez-en là, ne gâchez pas la magie par ce film insipide.

Si vous n'avez pas lu le livre mais êtes tentés par le film, abstenez-vous.  Contentez-vous de vous offrir ce livre merveilleux, vous m'en direz des nouvelles.  

La morale de l'histoire c'est que je suis systématiquement déçue des adaptations de livres en films, si j'ai lu le livre au préalable.  Je me disais d'ailleurs, en m'endormant dans la salle, que seul « Mes amis mes amours » m'avait plu en version film (« Et si c'était vrai » en film m'a déçue, « Où es-tu » en minisérie m'a déçue...), lorsque j'ai réalisé que j'ai lu « Mes amis mes amours » APRES avoir vu le film.  Point d'exception pour confirmer ma règle donc.  Il me suffira juste, à l'avenir, de contenir ma curiosité (difficile), et de m'abstenir à tout jamais.

L'heure du concours a enfin sonné.

Pour les Françaises qui auraient envie de voir ce film, malgré mon compte rendu peu élogieux, j'ai deux places à offrir, valables dans toutes les salles de France.  Comment gagner ?  Laissez en commentaire le titre de l'ouvrage de Musso que vous avez préféré, adoré, vénéré par-dessus tout, et dites-moi pourquoi.  Un tirage au sort désignera le gagnant ou la gagnante, à qui j'enverrai les deux places.

etapres



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