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The first one : les origines du mâle

Publié le 23 janvier 2009 par Willb77

The first one : les origines du mâle
Je vous présente donc John Doe, un provincial pur souche élevé dans un petit village sympathique réputé pour sa salle des fêtes et … c’est à peu près tout, excepté justement ce garçonnet aux cheveux revêches et aux yeux malicieux au curieux nom à consonance étrangère. John Doe. Ce sujet hante par ailleurs la plupart des discussions du bar « le rougeaud d’or» avec force allusions à la frivolité de la «mignonnette ricaine», quolibet proféré les lèvres mouillées d’excitation (et parfois même la bave distendue puis aspiré bruyamment) par Fernand et Pierre respectivement 5ème et 6ème pilier de ce bâtiment imbibé d’alcool en rêvant de la douce et légère maman de John.

Le papa ayant profité des quelques minutes d’inattention de sa mie pour s’éclipser sans un regard en direction d’une autre terre d’asile plus civilisée.

Et pourtant, on vit si bien parmi les pierres séculaires de la chapelle délabrée et les routes boueuses toute l’année. Les commerçants sont si accommodants qu’ils ne se souviennent plus de la notion de rentabilité. Tout le monde a son ardoise, enfin plusieurs ardoises, de crédits sur les denrées acquises ou les coupes de cheveux aléatoires.

Alors me direz vous, comment vit cette communauté hétéroclite ? on ne sait pas trop… Une histoire colportée de mère en fille et de bouche à goulot raconte qu’une dame de la haute société serait tombée en pamoison devant cette gravure issue d’une autre époque et financerez les dépenses à l’année de la bourgade. Un peu comme on entretient une vieille tante grabataire, pour prolonger le temps et même le figer.

Bref, John Doe grandit, grandit, grandit jusqu’à ne plus pouvoir passer dessous le porche de sa masure aux volet verts écaillés et aux rideaux bleutés en lambeaux.

Les vieilles le chérissent et le goinffrent de sucreries et de gâteau si bien que dès l’âge de 8 ans, sa dentition n’ayant jamais eu la chance d’être présentée à des poils de brosses recouverts de dentifrice, affiche une splendide teinte charbonneuse.

Ce qui n’empêcha pas notre timide gaillard, à l’âge de 14 ans et 3 jours, de rencontrer Hélène, une cousine éloignée de 4 ans son aînée aux dimensions gargantuesque, et d’en tomber éperdument amoureux.

Mais l’amour est cruel et un regrettable incident se produisit avec un taureau du voisinage passablement excité par une robe « chapiteau » rouge vif que la belle arbora le temps d’un rendez-vous galant avec son preux chevalier aux dents de suie.

Une fois le corps de la pauvre fille libéré de l’étreinte de l’animal déchaîné, elle détala en boitillant vers le fleuve et John en fit autant mais de l’autre côté, vers la ville la plus proche, pour y poursuivre ses études en marketing rural…

Et voilà, c’est terminé pour ce soir.

Si vous avez apprécié, faites-le moi savoir.

En tout cas, j’espère que vous ne verrez plus les requins qui vous entourent comme avant !


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