Avionneries

Publié le 12 juin 2007 par Geneviève
Les voyages en avion et moi, ça fait deux. Pourtant, j'adore voyager. Mais si je pouvais me téléporter plutôt que de m'envoler sur un Boeing, le choix ne serait pas difficile. En toute honnêteté, le fait de prendre l'avion me rend nerveuse, anxieuse. Les épisodes de turbulence m'angoissent, faisant défiler à coup sûr le fil de ma vie, au cas où cette-fois ci serait la «bonne» ... Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai peur de l'avion mais je ne fait pas partie de ceux et celles pour qui un décollage d'avion est excitant.
Falling in love again with Air Transat ...
Pour mon récent voyage, j'ai voyagé avec cette chère compagnie québécoise qu'est Air Transat. Commandant Piché ou pas, cette compagnie-là m'avait souvent déçue par le passé mais cette fois-ci, je dois m'avouer agréablement surprise. Sièges en cuirette, service courtois, arrivée à destination avec 45 minutes (!) d'avance. Il n'y manquait qu'une programmation de films d'intérêt (mon conseil: évitez de louer La nuit au musée et Astronaut Farmer) et des repas un peu plus goûteux et l'affaire aurait été ketchup. C'est donc officiel: pour ses prix (600$ tx incluses pour un vol Montréal-Londres, difficile à battre, avouez) et pour son efficacité, je récidiverai avec Air Transat ...
Des jambes heureuses avec Mr Cook ...
Ça, c'était pour le vol de retour. Pour le vol Montréal-Londres, j'appris - en achetant mes billets en ligne avec Air Transat - que ma destinée par delà l'Atlantique reposerait entre les mains de Thomas Cook Airlines. Air Transat faisant affaire, la plupart du temps avec du vol de type «charter», c'est donc avec cette compagnie européenne encore méconnue au Canada que je me suis envolée. Et quelle envolée ! Jamais, de toute ma vie de voyageuse, je n'ai eu autant d'espace entre le bout de mes genoux et le siège d'en avant même si j'étais en simple classe économie. Au bas mot, je devais avoir au moins 1 pied d'espace. Jamais auparavant je n'avais pu croiser mes jambes et les décroiser à ma guise pendant un vol. Ça semble banal, soit, mais après 6 heures de vol, c'est le genre de détail qui peut faire la différence. Comme Thomas Cook le dit: «With the average seat pitch for many medium/long haul flights being between 30" and 32", our 35" seat pitch is a truly remarkable feature!»
Bon, étant donné qu'il ne suffit pas de croiser ses jambes pour faire passer le temps à bord d'un avion, il faut bien aussi jeter son dévolu sur autre chose: la bouffe. Et c'est là que le bat blesse avec Thomas Cook: ils ont vraisemblablement investi plus d'argent sur la qualité des sièges que sur les repas servis à bord. Un panini au bacon (panini étant ici définit par 2 tranches de pain aplaties + 3 tranches de bacon. Pas de beurre. Pas de petit condiment surprise. Rien. Sec. Insipide.) pour déjeuner (à 01h30 du matin, heure de Montréal!), trop peu pour moi. Je décerne donc la cote «Confort» à Thomas Cook airlines mais de grâce, apportez votre boîte à lunch.
De gentils agents et des petites bouteilles
Par ailleurs, avec les voyages en avion, viennent les consignes de sécurité et le check-up des bagages à mains à l'aéroport. Avec les nouveaux règlements concernant les petits contenants de liquide à bord des avions, j'y ai vite perdu mon latin. Tout ce que j'ai retenu, c'est en fait: 1) pas de contenant de plus de 100ml, et 2) tout ça déposé dans un sac de plastique transparent. Chouette, me dis-je. J'ai déjà - en fe-fille que je suis - une petite trousse coquette dans laquelle je transporte quotidiennement mes p'tites bouteilles dans mon sac à main, et qui s'avère être en plastique transparent.
À la gate de sécurité à Montréal, les agents n'y ont vu que du feu. Allez-y ma p'tite madame, y en a pas de problème et vous ne semblez pas être la terroriste aux petites bouteilles de liquide que l'on recherche. Mais à l'aéroport de Gatwick (Londres), pour revenir à Montréal, ce fut une toute autre histoire.
Mon sac à main a été repéré sur le tapis roulant comme étant un suspect potentiel. Je l'ai vu, le doigt menaçant de l'Agent pointé à l'écran du tapis roulant. Et voilà: on me tasse, mon sac et moi, sur un des nombreux comptoirs pour y déverser - avec précaution et délicatesse, dois-je toutefois préciser - le contenu de mon sac à main. Ah-ha! La coupable fut vite repérée en ma super petite trousse transparente qui n'avait pourtant ameuté personne jusqu'à ce moment. Une par une, les petites bouteilles qui dormaient paisiblement dans leur trousse se sont fait écartées du lot. Rien de bien grave, me direz-vous. En effet, je n'ai pas l'habitude de pleurer la perte d'un tube à dentifrice. Mais c'est plutôt le fait que la même trousse, au même contenu n'a pas été détectée pour le vol inverse qui me laissait perplexe.
Le Gentil (car il l'était, malgré tout) Agent de sécurité repart donc avec les petites bouteilles suspectes et me laisse pantoise avec l'autre agente de sécurité, visiblement en training à ce moment. Mais ... quelle ne fut pas ma surprise de revoir mes petites bouteilles revenir, 5 minutes plus tard, toutes bien rangées dans un sac de plastique «réglementaire» (type Ziploc, aux dimensions maximales de 20cmX20cm), dans les mains du Gentil Agent. C'est alors qu'il explique à l'agente novice que:
- Gentil Agent: «Cette young ladie (c'est moi, ça) a mal fermé son sac ziploc réglementaire» ...
- Moi (dans ma tête): *mais de quoi il parle, je n'avais même pas de sac ziploc?!*
- Gentil Agent: «... et c'est pour ça que les bouteilles sont tombées du sac et, étant hors de leur sac, sont donc devenues "objets à confisquer" .... »
- Moi (dans ma tête toujours): * ok, got the cue here, je pense que le Gentil Agent est de mon bord et veut bien me redonner les bouteilles si je joue son jeu*
- Gentil Agent (s'adressant à moi d'un air autoritaire mais complice): «N'est-ce pas, Young Ladie, que vous aviez bel et bien placé les bouteilles dans un sac réglementaire mais que les bouteilles sont malencontreusement tombées du sac ? »
- Moi (satisfaite et consciente de la game à jouer): «Oui, oui, exactement, je les avais mises dans un sac mais elles sont tombées » *fausse mine abattue, ici*
Sous le regard perplexe de l'apprentie Agente, le Gentil Agent me redonne donc mon sac Ziploc et mes bouteilles en me disant que «la prochaine fois, faudra être vigilante et obéir aux règles». Et moi de le remercier du plus grand de mes sourires disponibles en stock, consciente de la joyeuse passe-passe dont je viens d'être témoin.