Je suis allé passer trois jours à Saint-Malo, en septembre 2005, pour y peindre quelques vues à l'aquarelle afin de les présenter à une exposition quinze jours plus tard.
C'était l'automne et la côte Bretonne, sans être vraiment ensoleillée, présentait de beaux nuages cotonneux laissant apparaître de beaux coins de ciel bleu. La mer faisait miroir avec ces grands espaces encore plus vastes.
Logé à l'intérieur de la vieille ville, je ne pouvais pas y laisser ma voiture en stationnement dans la journée aussi j'allais, le lendemain matin de mon arrivée, la déposer au parking du port des "ferries" pour la journée que j'avais l'intention de passer intra-muros. Reprenant, à pied avec mon matériel de peinture, le chemin inverse pour rejoindre une porte d'entrée, j'aperçus dans le bassin Vauban un magnifique trois mâts ancré face à la vieille cité malouine et dont le reflet dans l'eau faisait un bel axe verticale se croisant avec l'horizontalité des quais. Ce fut le premier sujet que je peignis, malgré un ciel un peu couvert, assis sur une borne d'amarrage, un peu dure au bout d'une heure. En début d'après-midi je fis l'aquarelle ci-dessus, assis sur les remparts tout aussi durs, attrapant une touriste en pantalon au passage, derrière le canon, pour terminer par le cormoran qui est resté bien cinq bonnes minutes à admirer l'artiste. En fin d'après-midi, pour me dégourdir les jambes, je me suis aventuré sur le sable, la marée étant descendue, jusqu'au pied du Fort National. La vue de Saint-Malo sous son éventail de rayons solaires m'a encore obligé à m'asseoir encore deux heures sur un dur rocher encore humide. Mais la vision en valait la peine.
Le lendemain, j'ai récupéré ma voiture avec l'intention de trouver des aperçus pittoresques de la cité corsaire. Ce fut donc l'objet de ma quatrième aquarelle vue de Dinard après avoir perdu un peu de temps du côté de Saint-Servan d'où on ne voyais rien à cause des gros "ferries" qui cachaient tout l'arrière-plan. L'après-midi, j'ai poursuivi ma quête jusqu'à la pointe du Décollé, au bout de Saint-Lunaire et ai porté mon dévolu sur le rocher de la Moulière (voir mon album galerie marchande à droite) assis sur un rugueux banc de pierre, Saint-Malo étant trop loin pour ma vue à moins de peindre à la jumelle.
Le troisième jour, j'ai repris la route vers Paris en espérant m'arrêter à Cancale mais la mer y était basse et les parcs à huître peu esthétiques. j'ai donc poursuivi ma route jusqu'au Mont Saint-Michel par les polders d'où l'on n'aperçoit pas la mer sinon une étendue de maïs ainsi que la silhouette des clochers d'Avranches. Là, j'étais assis sur un talus au bord d'un champ, guère plus confortable que les rochers de Saint-Malo.
Voici mes aquarelles faites lors de mon séjour à Saint-Malo dans l'ordre cité :
Rendez-vous lundi prochain pour un autre dossier.
Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.
Alain de JENLIS