Béatitude glacée

Si vous voulez savoir ce que j'ai fait ce week-end, vous pouvez aller chez Olivier, ainsi que chez Isabelle. Mon air béat sur la photo d'Isabelle vous donnera une idée de mon humeur de ces derniers jours.
Un peu plus d'air béat:


Pendant 4 jours, je n'ai tout simplement pas arrêté. J'ai bien mangé, j'ai bien bu, dormi une moyenne de 6 heures par nuit -y compris la dernière, parce que je suis encore à l'heure de Montréal et que je me suis réveillée à 5h ce matin- j'ai parlé du matin au soir, je n'ai plus de voix. Mais je me sens tellement vivante, j'ai passé de si beaux moments avec plein de gens que j'aime... Je me sens chanceuse d'avoir des amis pareils, qui me connaissent vraiment, avec qui je n'ai pas à faire semblant de quoi que ce soit, avec qui je peux rire de tout, y compris de moi-même.
Après un traditionnel brunch à la Brûlerie St Denis sur Côte des Neiges pour renouer avec mon ancien quartier, un petit tour par l'EBSI, l'école qui a fait de moi une vraie bibliothécaire, où j'ai revu avec plaisir quelques personnes qui m'ont bien aidée à traverser la maîtrise il y aura bientôt 10 ans. J'y ai aussi retrouvé une camarade de classe devenue professeur depuis. Eh oui, le temps passe...
Olivier a raconté notre belle après-midi passée ensemble sur Côte des Neiges, au bistro de la librairie Olivieri. Comment a-t-il pu passer à côté en travaillant si près? ;-)
Après un si bon repas, nous avons quand même trouvé le moyen d'avoir l'eau à la bouche en rôdant du côté des livres de cuisine chez Renaud-Bray.

Olivier a faim...

Ou bien est-il gourmand? ;-)
J'étais contente d'avoir une occasion de revoir Olivier avant son départ. Il a hâte de retrouver Hervé, je le comprends!
J'ai ensuite filé à la Quincaillerie (pas chez Rona) rejoindre Evelyne pour un 5 à 7. Bar super sympa, du moins à cette heure-là, je ne sais pas comment tourne la faune en soirée, belle déco, et en plus de servir de la Boréale, il font le meilleur Mojito en ville. Le barman a eu quasiment l'air vexé quand j'ai osé lui demander si son mojito était bon...

La soiré n'était pas finie, j'ai couru rejoindre ma gang de bibliothécaires chez le Portugais sur St Laurent, pour une soirée tapas et papotage biblio et autre. La soirée aurait pu se terminer à 5h du matin sans qu'on se lasse, on aurait encore eu tant de choses à se dire... Mais les mamans se lèvent tôt, Nath avait quelques nez à moucher, et j'avais moi-même un programme chargé pour le samedi...
Samedi: opération magasinage avec Catherine. Le moment idéal pour vider les magasins, les nouvelles collections vont sortir cette semaine, tout était bradé à -50% voire -70%. Un vrai bonheur. Comme je disais à Mr C. ce matin, j'ai fait des économies ce week-end ;-) Je suis revenue avec une valise pleine et un joli sac Jacob débordant de jolies petites choses. La soirée au Petit Extra où Isabelle nous a retrouvées était une conclusion idéale pour cette belle journée. On a bien souffert pour se rendre jusqu'au resto, un peu loin dans l'Est, avec le petit vent frisquet qui faisait descendre le mercure à -30, mais un petit kir, beaucoup de bla bla, et hop, nous étions réchauffées. Bon vin français, bavette au Cognac parfaite, fondant au chocolat de rêve, on a fait péter la limite des calories, mais dans la plus grande joie et sans remords.
Dimanche, ça devient la routine, encore un brunch, avec Evelyne cette fois. Je voulais lui faire découvrir l'Universel, mais o surprise, mon resto-déjeuner preféré n'existait plus. Nous avons quand même donné une chance à son remplaçant, le dix-10, pour réaliser assez vite que si le nom a changé, le menu est resté exactement le même et les déjeuners sont toujours aussi bons. Le sirop d'érable sur les crêpes, les patates en telle quantité qu'on a du mal à les finir... Encore un peu de magasinage (je suis increvable!) et ensuite une petite promenade dans la neige au Mont-Royal, où j'ai forcé la pauvre Evelyne à se geler. Mais c'était si beau!


Cette promenade glacée a fini par nous achever. On décide d'aller s'enfermer au cinéma se faire chaud au coeur avec Babine, puis on ira prendre encore un verre chez Roger. A Vancouver, quand vous allez dans un bar prendre un verre, le menu des snacks offre des incontournables tels que les ailes de poulet ou des rondelles d'oignon. Chez Roger, si vous voulez grignoter, vous avez le choix entre des huitres, des rillettes ou du parfait de foie gras. Comment résister?

Et pour finir en beauté ce trop court séjour, j'ai passé la journée de lundi avec Isabelle et Margaux, qui est vraiment à croquer. On s'en doutait pas mal en la voyant sur les photos, d'ailleurs... On a papoté comme des filles, fait de la compote, mangé des croissants et des pains au chocolat, le tout au son de la sécheuse qui tournait. On a quand même affronté le froid quelques minutes pour aller chercher les grandes à l'école. Et il a fallu prendre la route de l'aéroport, où Isabelle m'a gentiment accompagnée en prenant la route au bord du Lac, sous un magnifique coucher de soleil, manière de me faire emporter des belles images jusqu'au bout.
Je sais qu'il n'y a même pas deux semaines, je disais que je ne rêvais plus désespérément d'aller vivre à Montréal. That was BS. J'aime vraiment Vancouver maintenant, mais je n'hésiterais pas deux secondes si j'avais une opportunité de retourner chez moi. Parce que Montréal, plus que n'importe où au monde, c'est chez moi. You know, where the heart is. Je suis assez lucide pour savoir que tout n'y serait pas parfait, mais quand je suis là-bas, mon coeur bât plus fort. Tout le monde me dit que c'est parce que je n'y passe que quelques jours, et je sais bien que ce concentré de bonheur me fait tourner la tête, mais quand même... En fait, j'aime Montréal comme on aime une personne. Le sang coule plus vite dans mes veines quand je suis près d'elle, ses défauts me touchent autant que ses qualités me charment. Je lui pardonne ses températures glaciales et ses rues sales, j'aime ses bars chaleureux et son métro. Je la prend toute entière comme elle est.
Enfin, puisque c'est à Vancouver que je vis maintenant, je vais continuer à en tirer le meilleur. J'y ai créé quelques liens qui se renforcent avec le temps, j'ai aussi un bon travail, une très belle vie et j'en suis bien consciente. Loin de moi l'idée de cracher sur tout ça comme si ça ne comptait pas.
Et comble de joie, je suis repartie de Montréal en emportant deux promesses de visites. Isabelle et Catherine, venez vite, Vancouver vous attend. Et moi aussi!