Lecteur, si tu souhaites un jour envisager de m’épouser (sinon, honnêtement, pourquoi tu te casserais le derrière à essayer de me connaître via un bloug, je te le demande ? Je le sais bien que tu as des intentions pas très catholiques dans la cervelle), il faut que je te parle de ma laïfe, aussi. Il n’y a pas que Kamel Ouali (nu) dans la vie !
Oui, apprenons à me connaître, parlons de moi ! La peoplerie doit avoir ses limites !
Alors je dis sus ! Sus aux préjugés sur le blabla et sur le quotidien qui tuera notre passion, parlons un peu des rebondissements palpitants de ma vie. Quand je rentre le soir à la maison, je raconte ma journée au GG (au téléphone) (pas de bol), et c’est en fin de compte très important, dans la vie d’un couple, de savoir écouter l’autre qui se plaint de sa vie toute pourrie ordinaire.
Donc, lecteur, tu vas m’écouter me plaindre, même si c’est pénible.
Merki (et pardon pour l’intro, tout ça).
Nom d’un slip sale de Massimo Gargia ! J’ai l’impression de m’être fait arnaquer comme les gens qui ont cru à l’histoire d’amour de John-David et Maryline ! Hier, figure-toi que je me suis rendu chez un dentiste (t'as lu le titre ou t'es neuneu ?). Mon premier dentiste parisien, et je pense qu’il ne sera pas le dernier de sa catégorie, vu que je m’en vais fissa en trouver un autre. Car oui, lecteur, même si je me brosse les dents comme un manche (de haut en bas en grattant comme un bourrin) (oui, je sais, c’est maaaaaal) (mais je te merde), je surveille mon hygiène bucco-dentaire et quand je ne peux pas me brosser les dents, je mâche Tonigoum. Ceci, dans un souci de cohérence, s’accompagne d’une visite annuelle chez un dentiste, pour un détartrage en règle vu que, bon, je sais pas vous, mais moi-même en me les brossant tous les jours j’ai du tartre qui finit par débarquer. Donc, la mort dans l’âme comme un candidat de Koh-Lanta qui doit sortir sur blessure, je fonce chez le tourneur-fraiseur. Car les dents, c’est important. J’ai pas envie de me retrouver, à 24 ans, avec un bridge qui tombera si je mâche un Tonigoum.
Donc je prends les choses en main chaque année et je vais voir un dentiste. J’ai la chance, en plus, de ne pas avoir d’aversion particulière pour les bruyants appareils qu’il me met dans la bouche. Sauf cette fois. Normal, vu que cette fois, le seul truc qu’il a mis dans ma bouche, c’est son doigt.
Alors, comment décrire mon odyssée dentaire ? Lorsque je lui ai montré mes chicots, il a fait des oh et des ah en secouant les mains. Ensuite il m’a dit que j’avais une gingivite généralisée, que c’était horrible, que j’avais vachement bien fait de venir le voir avant d’avoir de gros problèmes, et qu’en gros j’en avais encore pour trois jours ans avant de perdre toutes mes dents dans d’atroces souffrances pour cause de déchaussement. J’étais drôlement impressionné.
"Gné ?", lui ai-je dit, "Alors mon détartrage ?". "Ah bah nan", qu’il me répond, "Je refuse de faire ça, je vais vous faire saigner" "Bah ouais, mais c’est comme ça à chaque fois, c’est pas grave ! Allez, aboule la roulette !" "Nan nan, vu votre état, je vais vous causer une infection" "Gné ? Mais elle est pas si pourrie que ça, ma bouche, l’autre hé ! Je me brosse les dents tous les jours et je vais chez le dentiste tous les ans" "Bon alors désormais brossez-vous les dents en faisant un mouvement circulaire en partant du fond et en y consacrant huit minutes à chaque fois" (c’est là qu’il a mis son doigt dans ma bouche pour me montrer le mouvement) (son doigt était ganté de latex, merci de ne pas y voir de détails dégueu’, hein) "WHAT ?? Huit minutes, mais c’est mon temps de passage habituel dans la douche !!" "Bah ouais, mais vous ne consacrez pas assez de temps au brossage et vous vous brossez mal, alors… Apprenez à mieux vous les brosser et revenez me voir après, je vous ferai un traitement parodontal" "Gné ? Donc toujours pas de détartrage aujourd'hui ?" (je suis lent) "J’ai dit non ! Ça fait 21 euros"…
Donc, si je résume, le mec, il m’a juste engueulé, mis un doigt dans la bouche et proposé un rendez-vous dans un mois pour le détartrage pour lequel j’étais viendu au départ… Et il m’a ajouté un devis pour un traitement parodontal à 200 euros en plus du reste (non remboursé, sinon c’est pas drôle), avec plein de mots compliqués dedans.
Qu’ai-je fait en sortant de là, lecteur, à ton avis ?
A) J’ai appelé ma génitrice pour savoir si elle pouvait m’avancer 200 euros pour sauver mes chicots ?
B) J’ai appelé Macha, fille de dentiste de son état, pour savoir si je me faisais entuber ?
C) J’ai pleuré à la pharmacie pour qu’on me refile de quoi empêcher mes dents de tomber ?
D) J’ai cherché un autre dentiste dans le bottin ?
E) J’ai remis du gloss ?