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La Traviata

Publié le 28 janvier 2009 par Pititefee
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Hier soir, comme prévu, nous sommes allé au Théâtre Sébastopol voir la représentation de "La Traviata" de Giuseppe Verdi.
Grosse galère pour se garer. Sur le parking du Sébasto impossible, tant il est petit et aux alentours c'était vraiment difficile! Après avoir tourner 1/4 d'heure, nous avons enfin réussi à nous garer mais sur un emplacement interdit...tant pis, on a pris le risque, on avait déjà 5 minutes de retard. Enfin je vais pas vous faire un débat sur les places de parking...
Malheureusement en retard, nous nous sommes installés dans le noir, accompagnée d'une jeune fille pour nous guider, heureusement..
Perturbée par ce retard, j'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'opéra. Mais ensuite, après le 'entracte, j'ai plongée dans la scène, écoutant ces mélodies plus belles les unes que les autres.
Allez, un peu d'histoire, pour ceux qui ne connaissent pas ou peu.
L'œuvre
Il s'agit d'un opéra en 3 actes de Giuseppe Verdi, compositeur romantique italien et inspiré du roman d'Alexandre Dumas fils, "La Dame aux camélias".
Cet opéra appartient à une trilogie composé en 1853 (il avait 40 ans): Rigoletto, Il trovatore et la Traviata.
La première représentation eut lieu au théâtre La Fenice à Venise, le 6 mars 1853 et fut un échec complet.
Initialement, l'opéra devait s'appeler "Amour et Mort" le titre fut changer par Verdi en "Traviata" signifiant en italien "la femme perdue ou "la dévoyée".
L'histoire
L'action se passe à Paris au XIXe siècle.
Alfredo Germont, jeune homme de bonne famille tombe éperdument amoureux d'une courtisane Violetta lors d'un dîner chez des amis communs. Par amour, Violetta délaisse totalement ses nombreux amants pour vivre une folle passion avec Alfredo, mais c'est sans compter sur le père moralisateur d'Alfredo qui la persuade au nom de la conception bourgeoise de la moralité d'abandonner son fils. Violetta s'y résout, la mort dans l'âme, et écrit alors une lettre de rupture à Alfredo sans expliquer les réelles raisons de leur séparation, rendant Alfredo fou furieux et le poussant à croire qu'elle désire reprendre son libertinage. Abandonnant son unique amour, la maladie dont elle était atteinte réapparaît (Violetta était déjà malade avant de tomber amoureuse d'Alfredo, mais ce n'est pas seulement sa maladie qui la fait souffrir, elle est victime de la société bourgeoise et des principes qui la régissent) et Violetta se meurt. Par une lettre de son père, Alfredo apprend qu'elle n'a jamais cessé de l'aimer et que le responsable de leur séparation n'est autre que son père. Furieux et repentant, il accourt auprès de Violetta, mais trop tard : rongée par la phtisie (ancien nom de la tuberculose), Violetta meurt dans ses bras dans une scène finale d'une grande intensité dramatique.
Le sacrifice de Violetta est au cœur de l'œuvre, qu'elle accomplit pour satisfaire aux règles de la société bourgeoise de l'époque.

La musique
L'accompagnement orchestral est certes important car c'est lui qui donne le tempo mais cet opéra fait surtout la part belle aux chanteurs sur lesquelles Verdi fait reposer quasiment entièrement la mélodie. Celle-ci est récurrente tout au long de l'opéra, reprise sous différentes variations, toutes plus belles les unes que les autres. Tantôt enjoué (premier acte), tantôt lyrique, souvent tragique ou nostalgique, il est très difficile de décrire avec des mots cette composition musicale de génie. La soprano et le ténor chantent souvent ensemble ou en alternance ce qui donne une jolie sonorité, il y a aussi quelques solos et chœurs.
Où auriez vous pu l'entendre sans le savoir ?
La Traviata fait parti de la bande originale (plusieurs extraits) du film Pretty woman avec Richard Gere et Julia Roberts, un des succès des années 90, où le beau Edouard Lewis emmène le belle Vivian à la première de la Traviata. A propos de cet opéra, il dit que même chanté en italien, on comprend l'histoire car "la musique parle d'elle même" et que lorsque quelqu'un voit pour la première fois un opéra : soit il adore soit il déteste, s'il aime, il aimera toujours et s'il déteste il apprendra peut être à l'aimer mais ce ne sera jamais une émotion aussi forte. D'ailleurs, l'opéra ne fut pas choisi au hasard, il y a un parallèle entre leur histoire et celle de la Traviata (voir plus loin).
Il fait également parti de la BO de Priscilla, Folle du Désert.
Si vous vous souvenez de la pub Vania (là ou plein de femmes courent dans les champs), le chœur des bohémiennes, c'est aussi la Traviata.

Ai-je aimé ?
OUI, mais pas autant que je l'aurais voulu. Je n'ai pas été submergé par l'émotion. Une fois mes poils se sont dressés sur mes bras, tant l'intensité du chant était beau et fort. Une petite larme vers la fin, mais vraiment minime sachant que je suis habituellement très émotive.
Est-ce dû au fait que le chant n'était pas traduit, peut être...L'amie qui nous accompagnée avait déjà vu un autre opéra traduit (c'est à dire avec prompteur au dessus de la scène) et elle avait pleuré durant tout l'opéra.
Nous retenterons l'expérience, c'est sur, car ça nous a donnés envie de découvrir ce monde si particulier et si beau à la fois.

La Traviata

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