Le produit du jour: l'auvergnat cola

Publié le 28 janvier 2009 par Willb77

Mes multiples voyages en France m'ont permis de découvrir des adaptations de produits mondialement connus dans des régions pourtant éprises de traditions profondes, très profondes.

He non, la Tradition n'est pas aux antipodes de la notion de bon gros blockbuster des linéaires de supermarchés.

La preuve avec cette initiative d'une société Auvergnate et la mise en circulation d'une copie du produit le plus populaire au monde : le Coca Cola.
Il se nomme donc Auvergnat Cola et la société en question est Julhes qui siège dans le Cantal à Saint-Flour pour être précis. L'audace vient du fait que la spécialité de cette entreprise est à des années-lumière de ce soda estampillé USA: les tripoux.
N'écarquillez pas les yeux ainsi, direction Wikipedia pour la définition.

"Ils sont préparés avec de la tripe de veau coupée, garnie de morceaux plus petits de panse puis roulée dans une pansette d'agneau et attachée avec du boyau fin ou une ficelle. La fraise de veau, qui entrait dans la composition auparavant, n'est plus utilisée, en effet elle est aujourd'hui interdite à la consommation.

La cuisson se fait pendant plus de 4 heures dans un fond de veau, salé, poivré, aromatisé de vin blanc, avec carottes et tomates.

Ils sont servis, le plus souvent avec un aligot (tome fraîche fondue dans une purée de pommes de terre) ou bien de la truffade (pommes de terre rissolées et tome fraîche de Cantal).

Ils font partie de toute une gamme de produits du terroir français préparés avec de la triperie ; dans la région de Marseille, on trouve un mets comparable : les pieds et paquets.

Contrairement à l'idée reçue, les tripoux ne sont pas gras du tout, bien au contraire car constitués principalement de collagène (protéines) : moins de 5 % de matières grasses, moins de 100 kcal/100 g.

C'est un met assez proche d'une préparation écossaise, la panse de brebie farcie tournée en ridicule par Jacques Bodoin. "

hum...


Mais rassurez-vous, l'auvergnat cola n'est pas à base de tripoux. La différence principale avec son grand frère réside en la présence de gentiane, plante typiquement locale dans sa composition.

Au final, le PDG de Julhes, Jean-Philippe Nicolaux, a réussi un coup de pub retentissant.
Mais son ambition reste malgré tout économique. Il souhaiterait connaitre le même succés que le Breizh Cola (best seller Breton) ou encore le Corsica Cola (vous savez d'où) ou même la variante du Languedoc dont j'ai oublié le nom!

En février chez votre épicier. Avant cela, visitez le site en cliquant ici!
Des goodies vous y attendent.

Bravo pour cette campagne marketing qui vous prend décidemment aux tripes...