Éphrem
Alors ayant réfléchi, les riches lui dirent : « Nous n’avons personne en qui
avoir confiance pour s’employer au service des affamés. Car tous sont des
trafiquants dans les affaires. » Il leur dit : « Quelle opinion avez-vous de
moi ? » Or, il avait une grande réputation auprès de tous, non pas feinte mais
réelle. Ils lui dirent : « Nous te savons homme de Dieu. » - « Eh bien, dit-il,
ayez confiance en moi. Voici qu’à cause de vous je m’élis directeur d’hospice.
» Et, ayant reçu de l’argent, après avoir séparé par des barrières les
portiques et dressé environ trois cents lits, il soignait les malades affamés,
ensevelissant ceux qui défaillaient, soignant les malades qui avaient espérance
de vie, et, en un mot, procurant chaque jour à tous les habitants hospitalité
et assistance avec ce qui lui avait été libéralement fourni. Or, à la fin de
l’année, la prospérité revint et tous repartirent chez eux. N’ayant plus rien à
faire, Ephrem retourna dans sa cellule et mourut au bout d'un mois, Dieu lui
ayant procuré cette occasion de la Couronne au moment où il s’acheminait vers
sa fin. Ephrem a aussi laissé des écrits dont la plupart sont dignes
d'étude.
évêque Pallade :
vies
d'ascètes et de Pères du désert