Histoire Lausiaque - extrait LXXVIII

Publié le 29 janvier 2009 par Moinillon
Éphrem
Alors ayant réfléchi, les riches lui dirent : « Nous n’avons personne en qui avoir confiance pour s’employer au service des affamés. Car tous sont des trafiquants dans les affaires. » Il leur dit : « Quelle opinion avez-vous de moi ? » Or, il avait une grande réputation auprès de tous, non pas feinte mais réelle. Ils lui dirent : « Nous te savons homme de Dieu. » - « Eh bien, dit-il, ayez confiance en moi. Voici qu’à cause de vous je m’élis directeur d’hospice. » Et, ayant reçu de l’argent, après avoir séparé par des barrières les portiques et dressé environ trois cents lits, il soignait les malades affamés, ensevelissant ceux qui défaillaient, soignant les malades qui avaient espérance de vie, et, en un mot, procurant chaque jour à tous les habitants hospitalité et assistance avec ce qui lui avait été libéralement fourni. Or, à la fin de l’année, la prospérité revint et tous repartirent chez eux. N’ayant plus rien à faire, Ephrem retourna dans sa cellule et mourut au bout d'un mois, Dieu lui ayant procuré cette occasion de la Couronne au moment où il s’acheminait vers sa fin. Ephrem a aussi laissé des écrits dont la plupart sont dignes d'étude.
évêque Pallade : vies d'ascètes et de Pères du désert