L'abbé Vincent Ribeton, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre, est interrogé dans Monde & Vie :
"Le pape est résolu à donner toutes ses chances à l’unité. Lors de son voyage en France, il a insisté devant les évêques pour dire que dans l’Église, «nul ne doit se sentir comme exclu ou de trop». C’est d’autant plus vrai que la situation actuelle de crise de l’Église et de déchristianisation rend urgent de mobiliser toutes les bonnes volontés pour mener le bon combat de la foi. Benoît XVI, en levant les excommunications de 1988, n’a pas craint d’encourir les foudres de l’opinion publique fabriquée par les médias dans leurs tentatives d’amalgames. Le prix à payer en terme d’“image” n’a pas fait peur au Pape, car il voit plus loin que les tempêtes médiatiques du moment. La manière dont a été présentée la levée de l’excommunication a été particulièrement ignoble. Elle en aurait dissuadé plus d’un. Mais pas Benoît XVI. Il voit le bien de l’Église sur le long terme. Il voit surtout la situation de crise profonde dans laquelle nous sommes, et l’urgence de ne plus perdre de temps en vaines querelles. Il faut serrer les rangs autour du Pape. Certes, le retrait des excommunications ne règle pas tout, mais il crée des conditions de confiance favorables au retour à l’unité. Le texte du décret annonce d’ailleurs de prochaines discussions sur le fond. On ne peut que s’en réjouir. Et prier pour que la FSSPX trouve demain un statut parfaitement reconnu dans l’Église."
MJ