Je demande un châtiment
Publié le 29 janvier 2009 par Cetaitdemainorg
En cette forte journée de mobilisation syndicale, public et privé confondus, amusons-nous à paraphraser Pablo Neruda.
Pour Nicolas Sarkozy, (il vient de virer le préfet de la Manche au prétexte qu'il a été accueilli par des manifestants à Saint-Lô), je demande un châtiment.
Pour François Fillon qui dit que le gouvernement n'a pas de geste à faire à l'attention de la France qui souffre, je demande un châtiment.
Pour Frédéric Lefebvre qui veut mettre en examen les syndicalistes pour abus du droit de grève, je demande un châtiment.
Pour les patrons du CAC 40 qui ne refuseraient pas leur bonus annuel en 2009, je demande un châtiment.
Pour les magnats de la presse audiovisuelle qui organisent chaque jour la désinformation du peuple, je demande un châtiment.
Pour les intellectuels salonnards qui lèchent le cul du capital, Jacques Marseille, Alain Minc, Guy Sorman et tant d'autres, je demande un châtiment.
Pour les amuseurs au populisme abject comme Jean-Marie Bigard ou Christian Clavier, tous amis du "pauv' con" qui prétend nous gouverner, je demande un châtiment.
Pour tous les égorgeurs d'espoir, pour tous les décerveleurs de la pensée et de la culture, Aillagon en tête, je demande un châtiment.
Une révolution est possible aujourd'hui en Europe, avec les cols blancs comme avec les cols bleus, avec les vieux comme avec les jeunes. Une révolution sans violence. Une révolution de la
désobéissance civile. Une révolution où la vraie culture serait à la portée de tous comme le souhaitait Jean Vilar, où l'avenir, enfin, serait en marche.
En cadeau Jean Ferrat, un classique des cortèges, Aimer à perdre la raison.