Magazine Journal intime

John Doe It: Con-clusion

Publié le 29 janvier 2009 par Willb77

John Doe It: Con-clusion
« Kevin McGuire guida notre John Doe pour qu’il atteigne une incommensurable…vacuité.

Il y parvint avec un tel brio que son protégé intégra tous les cercles huppés de l’université.

Il y participa à des débats enflammés sur l’avenir incertain des grains de poussière dans les rayons de lune et sur la misère des pauvres bougres contraints de rouler en décapotable à toit ouvrant.

Après quelques mois de cette vie fastueuse et décousue, vint le moment où John ne puit plus subvenir aux besoins démesurés de son mentor au cours d’un épisode pathétique de recherche de monnaie qui se solda par l’entassement d’une unique pièce de 1 euro et d’une capsule de roteuse au savon de Marseille encore recouverte, d’ailleurs, d’une traînée verdâtre de lendemain d’orgie éthylique.

Le sol se mit en trembler crescendo tandis qu’une vague d’énergie crépitante et vraiment surnaturelle traversa l’appartement de part en part, arrachant au passage un hoquet de surprise à Edouardo, le chat borgne et cacochyme qui avait établi ses quartiers dans le four à pyrolyse récemment commandé à un dealer octogénaire du coin.

Bref, les yeux injectés de sang de Kevin s’assombrirent d’avantage, jusqu’à ressembler à 2 billes fantaisie nacrées obscures et noires. De la noirceur qui ne laisse plus d’espoir. De la noirceur n° 5 des colorations l’eau-raie-al. Parce qu’il le vaut bien.

Après 1H43 minutes et à l’instant où la 15eme seconde s’écoula avec un peu moins d’entrain que d’habitude, John comprit qu’il lui fallait trouver une solution financière, ne serait-ce que pour que son ami diabolique Kevin retrouve sa couleur d’yeux initiale et que la queue tortillante en forme de flèche qui avait poussé réintègre son postérieur nauséabond.

Il prit donc le chameau par les cornes et abandonna ses chères études, faisant ses adieux dans une scène historique à la secrétaire providentielle momifiée à force d’attendre un ultime rendez-vous qui avait depuis longtemps quitté la France pour diriger une équipe de pilotes dans une usine de suppositoires. Pour ceux qui ont perdu le fil, relisez le 2eme chapitre.

John présenta sa candidature à la première entreprise venue et fut immédiatement recruté pour un poste prestigieux : Manager Emérite de Récalcitrants Dossiers Ecrits (je vous laisse récolter les Initiales pour deviner le mot). Un job enviable avec une paye inversement proportionnelle au degré de responsabilité.

Après 18 mois d’attente anxieuse de l’arrivée du premier email sur son Amstrad portable 6128 hors réseau et de veille dévouée devant l’écran de son Redberry sans carte sim qu’il avait d’abord pris pour une calculatrice de l’espace, il fut promu par son N+2.

Car ces chefs N+2 étaient ravis d’avoir déniché la perle rare : un être physiquement sortables dans les dîners d’affaire doté une cervelle de réveil matin explosé.

Donc inoffensif pour tous les N+2 qui le hissèrent jusqu’au sommet de la hiérarchie auprès du highlander, du grand pope, du hibou royalcrumble, le bien nommé PDG.

Et là, si vous êtes un observateur attentif, vous noterez immédiatement cette étrange ressemblance entre John et … son père. Ah, le destin…

Ils se marièrent et eurent beaucoup… euh là je m’égare.

En fait, John devint très riche et remboursa la totalité de ses dettes (sauf 1 centime d’Euro). Il retrouva sa mie dans une favela au Brésil et l’épousa.

Il devint le nouveau mécène de son village d’origine où sa mère avait refait sa vie avec un taureau de foire drogué au rouge."

THE END

 Chapitres précédents ???

Chapitre 1, chapitre 2


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