1973, les premiers signes de la crise économique se font sentir et la frilosité gagne l'équipe commerciale du Pif Gadget. 1973, on entre aussi dans l'ère qui remplacera l'évocation et l'imagination par la figuration. 1973, la société de consommation est définitivement en place.
On décide de remanier la formule du journal : dès le numéro 240, on affiche la prédominance du gadget sur l'éditorial: les deux sont clairement dissociés. Il n'y a plus sur la couverture d'interaction entre les personnages des séries et le gadget lui-même. Pif le chien interpelle directement le lecteur sur un objet de plus en plus différencié du contenu du magazine et avant tout considéré comme un jouet éducatif.
Le logo rétrécit et va finir par habiter un cartouche aux bords ronds et flous. Certes, une forme jouant sur le flou ne définit pas forcément l'idée d'incertitude, mais ici on ne peut éviter d'y voir un aveux. Mise en retrait du titre et du contenu : la foi est en train de se perdre.
Cette formule est appelée blanche mais le fond sans couleur qui visait une mise en valeur totale du gadget ne résistera pas longtemps : on voit apparaître des cadres dans le cadre et des décorations parfois du plus mauvais goûts. La photographie est une constante. L'imagination est en perte de vitesse, les ventes aussi.
N'hésitez à en lire plus sur la page du site Pif Collection.