Si vous avez bien suivi, vous savez que l'ambiance au bureau n'est pas des plus roses. Depuis peu même, j'ai du nouveau à vous raconter: j'ai négocié mon licenciement avec mon gros con de patron. Enfin, je dis "négocier" mais bon je devrais plutôt dire "j'ai demandé à mon patron de me licencier et il a accepté sans broncher". Le problème, c'est qu'il ne veut pas me payer mes trois mois de préavis et ne veut m'en donner que deux. Tout le monde me dit qu'il n'a pas le droit et que la loi est derrière moi etc... Mais moi, permettez moi de continuer sur ma lancée d’images, quand je me retourne, je ne vois pas la loi mais plutôt mon patron à poil en train d'essayer de m'encu...
Il ne travaille pas tous les jours au bureau parce que c’est un grand chef d’affaire et qu’il est très souvent chez le client pour maintenir les bonnes relations. Une fois, alors que je venais de rejoindre la société et que je commençais tout juste à le détester, nous avions été ensemble voir un client et il m’avait confié avant d’entrer en réunion qu’il allait essayer d’obtenir un contrat en échange de places de foot au stade de France. J’avais ri. Il s’était offusqué et m’avait donné une petite leçon de morale en me disant que les affaires marchaient de cette manière et qu’il fallait que je murisse un peu. Certains clients demandaient des choses bien plus salaces que des places pour un match de foot. Il avait ajouté qu’il fallait parler avec le client pour connaitre ses goûts et ses hobbies pour essayer de l’amadouer de cette manière… J’eus à ce moment une brève image de moi-même en train de discuter avec un client savoir s’il préférait les blondes ou les rousses et si je pouvais lui arranger un « rendez-vous » en échange d’un contrat…
Bref, je ne le vois pas souvent, mais quand je le croise, c’est électrique. On se fait se tend des pièges, on se fait des crasses, on se parle très mal… J’ai l’impression d’être dans une bande annonce de Seconde Chance (je dis bande annonce parce que j’ai jamais vu un épisode en entier).
Cette semaine, il m’a demandé d’envoyer des cartes de vœux en son nom à ses clients les plus importants. A croire qu’il me donne le bâton pour se faire battre…
Il m’a soumis un texte que je devais personnaliser pour chaque client. Un texte assez simple et un peu ridicule sur la fin genre «Cher XX, Chère XY, Je vous souhaite une bonne année au nom de toute la société YY. Réussite, succès et bonheur »
Au début, je pensais changer le texte et le truffer de fautes d’orthographes. Et puis j’ai décidé de ne rien changer dans le texte. J’ai juste ajouté un Z de Zorro avant sa signature (je précise qu'il n'y a pas, bien sur, ni dans son prénom, ni dans son nom, la lettre Z)
High five to myself.