Comme promis, je reprends la patate chaude balancée par Marine, même si honnêtement, j'aurais été beaucoup plus prolifique sur le sujet il y a un an (vu qu'il y a un an, j'habitais Bordeaux, si tu suis). Donc, je vais essayer de te donner dix bonnes raisons de venir à Paris, car Paris, c'est trop d'la boulette, ne l'as-tu pas entendu dire par à peu près tous les gens qui y sont allés et qui méprisent ta province profonde ?
Alors, commençons. Tu viendras à Paris pour :
1) le boulot. Oui, il y a plein de boulot à Paris, avec des sièges de grosses bouates, des institutions centrales et des opportunités internationales. La plupart des étudiants niais débarquent ici avec des étoiles plein les yeux dans l'espoir de riantes perspectives professionnelles. Pas de bol, c'est la crise...
2) le climat tropical.
Délire !
3) la vie culturelle. On a dû te rabâcher de nombreuses fois le cliché sur la vie culturelle parisienne teeeeeellement riche : tous les concerts avant les tournées en province, les concerts internationaux, les sioupeurs musées et les sioupeurs expos, les événements sportifs dignes de ce nom, les pièces de théâtre, les films étrangers en VO sans avoir besoin de parcourir 30 km... C'est vrai. Cependant, je dois dire que je n'ai guère pris le temps d'en profiter depuis que je suis là (parce que je suis une quiche déculturée)...
4) la tour Eiffel. Avec l'Arc de Triomphe, c'est LE truc que tu t'émerveilleras toujours de voir, by night, au détour d'une rue alors que tu ne t'y attendais pas. Comme je suis mort à l'intérieur, perso ça me fait juste un micro-pincement à mon nerf touristique, mais j'admets que c'est cool. Yo.
5) le métrokipu. Oui, il pue, mais le réseau des lignes est quand même vachement plus dense que celui du tram de Bordeaux. Un jour, peut-être, ces lignes seront toutes aussi géniales que la ligne 14, et on pourra éventuellement envisager de le faire circuler toute la nuit.
6) le chopingue. Clairement, je n'ai jamais dépensé autant de fric en vêtements que depuis que je vis ici. Je n'ai jamais eu autant de choix, il faut dire.
7) le coca à 7,50 euros. Lui, tu ne le trouveras qu'à Paris.
8) les lieux non-touristiques. Ils prennent une saveur particulière, lorsque l'on ne peut pas passer une journée sans croiser des cars remplis de gens qui prennent des photos. Découvrir un petit bar ou un musée un peu confidentiel donne l'impression d'être un peu privilégié, puisque l'on a pu, habitant là, prendre le temps de voir autre chose que les gros classiques.
9) les taxis. Ils ne sont pas plus aimables qu'à Bordeaux, mais ils sont disponibles bien plus tards, et ils coûtent (un peu) moins cher au kilomètre...
10) mes potes. S'ils n'étaient pas là, clairement, je me demanderais parfois ce que je suis venu faire ici. Mais bon, comme je le dis depuis dix mois : je vais bien finir par apprécier cette ville, tout le monde l'aime !
Allez, ciao les provinciaux ! A tout hasard, je confie la patate chaude à Jungle Julia, pour qu'elle dise du bien de Bordeaux !