Par deux fois déjà, j’ai pensé que de Templemars, il était important, sinon indispensable, de suivre ce qui se passait à Gaza et en Cisjordanie. Nous sommes loin de nos soucis, mais là-bas se joue pourtant une partie de NOTRE avenir.
Pour moi, il est clair que l’agression israélienne sur les territoires palestiniens est injuste, et par certains aspects criminelle. Mais j’ai pu donner l’impression de passer sous silence les tireurs de roquettes du Hamas et du Hezbollah. Je ne suis vraiment pas un supporter des islamistes, où qu’ils se trouvent dans le monde, et je pense qu’il ne faut pas prendre à la légère les dangers qu’ils font planer sur notre planète.
Mais concernant le Proche Orient, je crois que depuis des années on a mis en place toutes les conditions qui ont amené à ce que le Hamas remporte les élections, à Gaza notamment. Le Hamas est de fait la seule force véritablement organisée, qui apporte de longue date un soutien scolaire aux enfants, organise un semblant d’organisation civile dans ces territoires sous le joug de “Tsahal”.
Le soutien unilatéral des USA à Israël, le peu de mobilisation des pays européens, la dérive et la compromission des dirigeants palestiniens ont fait le lit des extrêmistes religieux, parfaitement organisés, solidement financés par plusieurs états arabes.
Et surtout, l’arrogance de l’Etat d’Israël a joué comme un catalyseur pour enflammer les populations civiles.
Un exemple, révélé ces jours-ci.
Selon l’organisation non gouvernementale israélienne Shalom arshav, 1 518 nouvelles constructions ont été recensées en 2008 en Cisjordanie. Rappelons-nous. En novembre 2007, Georges Bush réunit à Annapolis, au Maryland, les parties en présence, excepté le Hamas, qui mettent au point un accord sans beaucoup de contenu. Une des seules concessions des Israéliens dans cet accord : le gel des implantations de colons en Cisjordanie.
Selon la Foundation for Middle East Peace, le nombre des colons en Cisjordanie (hors Jérusalem-est) est passé de 202 000 à 270 000 entre 2001 et 2007…
Tsvetan Todorov, le linguiste, philosophe, essayiste français d’origine bulgare explique dans son dernier livre “La peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations” que souvent dans l’histoire, le fanatisme est né de l’humiliation.
Les barbares du Hamas n’ont pas d’excuse. Mais les populations qu’ils ont réussi à convaincre attendent la paix, et aussi du pain.