Il en est ainsi du métier de consultant. On reprend "Sur la route" de Kérouac, on met la zicmu à fond les ballons un oeil sur les compteurs et les radars ; le bitume fait le reste. Bordeaux - Lyon - Montpellier - Toulouse - Bordeaux : 1600 km au compteur. Retour sur le vécu.
On oubliera très vite le glauque des aires d'autoroutes où d'aimables congénères vivent la même triste expérience de "road wariors", les toilettes pas propres, le café-machine imbuvable etc. Sans importance. Pareil pour les hôtels de chaînes à oublier, comme toujours, mais leur notoriété et leur distribution sur le web s'imposent d'évidence, hélas.
L'accueil d'Erik fait oublier la neige, le vent, le brouillard au moment d'arriver au SIRHA, overcrowded de partout ! Quel bonheur de voir cette agora de gens de bouche, tous passionnés par leurs métiers, prompt à faire la démo sur leurs stands avec force chefs tous appareillés de bidules pour communiquer leurs savoirs à des audiences captives. Y compris la joie non préparée de retrouver les amis de Sud'N'Sol (la betterave confite est un killer !). Vous avez dit crise ? Avez-vous fait un tour sur l'enfilade de corners du Conseil Régional de Rhône Alpes ? Beau, bien fait, animations avec chefs et accords mets-vins... et donc public présent ! L'Aquitaine était bien moins visible --ou alors je ne l'ai pas vue--...Nous étudierons plus tard comment aider la belle équipe d'Erik à faire plus et mieux, beaucoup mieux, les bons, très bons même, ferments sont là !
Après moult perditions entre tunnels et autres périph, voilà le moment de rencontrer Jean Vasseur sur sa colline, rue des rivières. Dieu merci, "Fred" dans son équipe a su me guider sur le dernier kilomètre, "au terrain de boules, tournez à gauche et prenez à gauche sur la colline". Belle tout autant qu'efficace et me voilà avec la dernière livraison de "Histoire d'Entreprises" dans les mains. Et là c'est cadeaux (le pluriel s'impose !) ! Une atmosphère de cluster autour de l'activité pionnière de Jean Vasseur qui a tourné sa première passion journalistique pour en faire un business multi-polaire d'édition de beaux livres d'histoires, de production vidéo, d'agences de pub nouvelle génération, de traduction et j'en passe. Le tout sur un seul plateau et lui qui se gratte le ventre. Une révélation dans le dernier numéro d'Histoire d'Entreprises, le cas FAVI (un truc énorme, rien vu de pareil depuis Bertrand Martin à la tête de New Sulzer Diesel). Des idées naissent, des connexions se font, des promesses de se revoir et de travailler ensemble. A bientôt !
Quelques échanges de mails plus tard (quelqu'un peut-il lancer la canonisation ou la nobélisation des Seigneurs qui ont mis au point le Wifi?) avec Martin sur l'annonce des "Voeux" de son tout nouveau patron et nous voilà arrivé sur les bords de la Méditérrannée dans le noir et le froid et un restaurant fermé "pour cause de rénovation". Bigre, va trouver un rade pour manger quelque chose à la Grande Motte en plein janvier. Une adresse déjà pratiquée veut bien me servir à 21h30, nous sommes 3 couverts, c'est bien évidemment un cauchemar malgré la gentillesse du serveur... de service. A oublier. Mais le soleil du matin, même froid, et la mer bleue calme avec vue sur la rade et l'hôtel Azur, me ramène à de très bons souvenirs estivaux. Il est plus que temps de reprendre le bitume et la génération d'idées jusqu'à Toulouse. Les 2 ou 3 millions ou moins de grévistes s'égrennent, la France refuserait-elle le changement ou la méthode en cours ? La démocratie est-elle sur le gaz?
Quel bonheur donc de retrouver l'ami Paul Boulanger, perdu de vue depuis les années folles. Et nous voilà à deviser du DD (Développement Durable pour les pas-intimes) et de sa nouvelle mission, passionnante dans l'écurie Inddigo. Tant de choses à nous dire, d'idées à échanger, de choses à envisager. Le "greenwashing" n'est de mise que pour les cyniques : il y a tant de choses à faire, tant de besoins à satisfaire. Les théoriciens de notre métier de consultant l'ont écrit, ils le disent à longueur de conférences et de séminaires, les "Grenelles de l'environnement" deviennent enfin des mesures à appliquer et il y a tant de trains à prendre. La seule question qui se pose est "quelle est votre distance sur le quai entre vous et le train qui part ?"
Une petite note spéciale pour une belle expérience de petite gastronomie à Toulouse. Goog m'envoie vers un tout nouveau "Bar à Vins", "le 120, rue Cujas" (un juriste... étonnant, non ?), que je trouve et où je ne suis pas déçu : belle brochette de poulet mariné, bons vins au verre et service exquis, j'adore la déco baroque (des trucs improbables bien assortis joyeusement en foutoir qui invitent à rêver... allez-y), l'assiette de fromage est belle et tempérée (très rare...). La carte des vins manque de courage sans doute, j'ai probablement là un réflexe de bordelais arraché avec la motte...
Plus qu'une cerise sur le gateau, voilà enfin la nouvelle rencontre avec Anne-Marie de Couvreur Mondet à la tête de MediaMeeting. J'oserai une poussée d'orgueil pour une fois, je l'ai connue à la faveur d'un travail long, passionnant et enrichissant avec Marie-Do Favreau (et d'autres dont Philippe, Michel, Pierre... et Bernard G.) à la tête de la communication interne de TDF. Challenges, défis, innovations dans tous les compartiments, avec le leadership de dirigeants éclairés ou fins stratèges (c'est probablement la même chose), nous avions réussi quelque chose dans les années 90. La Firme nous avait permis de nous retrouver à l'aube de sa tentative d'essaimage de France Telecom. Une idée, une envie et son énergie font de MediaMeeting une entreprise bien assise aujourd'hui avec bientôt 3 millions d'€ de CA sur cette idée tellement évidente -et totalement improbable pour les experts- de radio d'entreprise. Oui, oui, le format FM au sens journalistique, des infos sur la vie de votre boutique, accessible par un téléphone avec de la réactivité, du professionnalisme et le savoir-faire de journalistes chevronnés. Le talent d'Anne-Marie est sans doute d'avoir su s'entourer, dès le départ, de professionnels de l'antenne FM, de pros de la technique, d'une belle équipe. Sa réussite est à son image, belle à voir.
Vous avez dit crise ?
PS : merci à http://www.la-laure.fr/accueil.html pour l'image des flamants, je ne connais pas ce lieu mais j'aime les pink-floyds.