Ce matin, le ciel est clair et limpide comme un ciel d’Italie au mois d’aout. Il me semble que je n’ai pas ressenti cette émotion depuis un long moment. Ca me rassure ce bout d’été en plein
milieu de l’hiver. Ca me réconforte surtout car je me suis réveillée de force ce matin. Je me suis tirée de ce rêve absurde et sans suite. Mon obsession lutte pour survivre. Pourtant je tente de
l’étouffer, de m’asseoir sur son torse, de lui plaquer un oreiller sur la figure mais non, elle est là, elle se balade dans ma vie. Elle m’envoie des flash de ce garçon quand je m’y attends le
moins, elle l’emmène avec elle dans mes rêves et elle se rit de moi et de mes tentatives désespérées pour l’oublier.
Le temps n’est pas mon allié. Déjà plusieurs semaines et au lien de s'effacer, j'ai l'impression que son image se
précise, que les contours de son visage se font plus nets. Je peux me souvenir clairement de ses yeux, de son rire. Je me fait l'effet d'être une camée, qui se plonge avec délice l'aiguille sous
la peau. Je sais comment tout ça va se finir, je lutte de toutes mes forces contre moi-même pour ne pas retomber dans ce schéma mais mon autre moi a l'air de prendre le dessus. Saleté
d'inconscient.... J'aimerai me conditionner en opposition, me faire mal à chaque fois que je pense à lui, m'infliger des douches froides pour effacer mes stupides rêveries et mes espoirs sans
lendemain. Je m'en veux d'être ainsi, je m'en veux d'être aussi faible, aussi naïve et aussi bête. Je ne supporte pas de sentir la carapace se fissurer. J'ai envie de noyer tout ça sous un flot
de mépris et d'indifférence.
D'ailleurs j'entrevois un espoir au bout du chemin car j'ai l'impression que la crise est moins violente que
d'habitude. Malgré mes échecs dans cette entreprise, précédemment décrits, je continue de croire que le temps et ma volonté auront raison de cette obsession passagère mais récurrente chez moi. Je
ne sais par contre pas quelle stratégie adopter. J'aurai tendance à penser qu'il faut taire son nom, ne jamais parler de lui, ne plus l'évoquer devant d'autres gens. Cet article même, est certes
un exutoire, mais il n'est peut-être pas une très bonne étape sur la route de l'oubli. Je m'abreuve de mouvement, d'occupations et d'autre gens pour ne plus lui laisser le temps de s'introduire
dans mon esprit.
La meilleure solution serait encore... de trouver une nouvelle fixation...Eternel recommencement