"Petite Lady", encore, pour vous, sortie en mai 2009

Publié le 01 février 2009 par Plume

Tout d'abord réponse à la question de l'article précédent :

Bien sûr il s'agissait de vues de Paris du haut du dernier étage de la Tour Eiffel à la Toussaint 2006. Bravo à mon amie mimiche qui a été la première à trouver. Et un grand merci à tous les autres qui se sont prêtés au jeu de la devinette.

Maintenant place au roman...



« C'est merveilleux ! S'écria Martin en s'accroupissant auprès d'eux. Nous allons quitter cet endroit avec le navire ! Un cadeau du ciel ! Nous avons une chance encore de regagner la Nouvelle Angleterre ! C'est absolument...

- Une chose est certaine, interrompit Percy le Borgne, debout derrière lui, vous irez là-bas sans nous ! »

Il jeta un œil significatif à Amy :

« N'est ce pas milady ? La Nouvelle Angleterre n'est pas sur notre route ! Il est temps pour nous de nous mettre en quête des autres navires ! 

- C'est bon, répliqua Amy sur un ton sec, je suis au courant, inutile de le rappeler à tout bout de champs !

- Je voulais juste m'assurer que vous n'aviez pas oublié votre promesse ! On ne sait jamais, avec vous !

- Une minute ! » S'interposa Martin Lorient en se redressant d'un bond.

Son regard inquiet alla de Percy le Borgne qui ne cachait pas son contentement à Amy qui se relevait à son tour, visiblement accablée.

« Que signifie tout cela ? De quelle promesse parle-t-il, Amy ? »

Elle le dévisagea un instant en silence, l'air affreusement malheureux. Martin fronçait les sourcils, crispé par l'inquiétude. Amy hésita puis comme si elle honte brusquement, baissa la tête.

« Et bien Milady ? Interrogea Percy, sarcastique. Leur dites-vous ? Où va-t-il falloir que ce soit moi qui le fasse ?

- Oh ! Vous ! Taisez-vous au moins ! S'exclama Amy, prise de colère. Vous n'avez vraiment pas de quoi être fier de vous ! C'est à moi de leur dire et je le ferai ! »

Percy le Borgne s'esclaffa et s'inclina respectueusement devant elle. Amy haussa les épaules avec dédain et posa des yeux très tristes sur Martin, blême, et Ishvar dont le visage s'était subitement assombri comme un ciel d'orage.

« Vous aviez raison, Martin, commença-t-elle en frottant nerveusement ses mains l'une dans l'autre, Percy le Borgne n'a pas accepté de nous aider sans une contre partie. Il m'aidait à vous sauver et je lui appartenais...

- Quoi ? S'étrangla Martin Lorient.

- Je lui appartenais ! Sa contre partie, c'est moi. Je lui ai promis de partir avec lui s'il vous sauvait. Je lui ai donné ma parole. Il vous a sauvés. A moi de tenir mes engagements maintenant !

- Oh ! Mon dieu ! Bredouilla Martin. Amy... Vous n'avez pas fait ça ?

- Si ! Je l'ai fait ! Explosa Amy, hors d'elle. Je ne pouvais pas faire autrement ! Lui seul avec ses hommes pouvait vous sortir de là ! Moi je n'aurais rien pu faire, Ashley ne serait plus en vie, vous n'en auriez pas réchappé non plus ! Martin ! Martin ! Je ne pouvais pas faire autrement ! Je... Je ne pouvais pas... »

Le jeune officier semblait avoir été frappé par la foudre. Amy tremblait de tout son corps et l'implorait, au bord des larmes. Mais il restait muet, défait, refusant d'y croire. Son regard écarquillé se tourna lentement vers le capitaine pirate qui affichait triomphalement sa satisfaction. Il n'était pas encore revenu de sa stupeur qu'un hurlement éclatait soudain, ébranlant la quiétude des lieux.

Fou de rage et de douleur, Ishvar Pushan sauta au cou de Percy avec au fond des yeux un désir de meurtre indescriptible. Pris au dépourvu, ce dernier ne put éviter l’assaut et tous deux roulèrent dans le sable, soulevant un nuage de poussières.

« Ishvar ! » Cria Amy, saisie de panique.