Que cessent les lectures politiques de la communion ecclésiale

Publié le 01 février 2009 par Micheljanva

Pour les abbés Nicola Bux (photo, consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi et de la Congrégation pour les causes des saints, et professeur d'œcuménisme à l'Institut de Théologie de Bari en Italie) et Salvatore Vitiello, la levée de l’excommunication est un geste d’œcuménisme réel :

"Le fondement est donné par l’unité fondamentale de la foi qui n’a pas diminué malgré l’acte schismatique de l’ordination d’Evêques. En outre, on a constaté qu’il n’y avait pas de différences doctrinales substantielles, et que le Concile Vatican II, dont les Décrets furent signés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre, ne pouvait pas être séparé de la Tradition entière de l’Eglise. Dans un esprit de compréhension, il faut ensuite tolérer et corriger les erreurs marginales. Les divergences anciennes ou plus récentes, grâce à l’action du Saint-Esprit, seront redressées grâce à la purification des cœurs, à la capacité de pardon, et à la volonté de parvenir à les dépasser définitivement.

En de nombreuses occasions dans le passé, les anathèmes ont été annulés sans aucune autre action formelle que le simple accueil réciproque des parties qui étaient en conflit. Cela se révèle être aujourd’hui un pas indispensable sur la voie de l’unité des chrétiens. L’abrogation de l’excommunication est donc un «acte de charité». Et surtout, que l’on réfléchisse sur le fait que l’itinéraire qui a conduit à la levée de l’excommunication, est agréable à Dieu qui nous pardonne quand nous nous pardonnons les uns les autres ; dans cet esprit évangélique, il ne peut pas ne pas être apprécié par tous les vrais catholiques, dans le monde entier, comme expression de réconciliation, et comme invitation à poursuivre, dans une charité réciproque, le dialogue qui amènera, avec l’aide de Dieu, à vivre dans la pleine communion de foi, de concorde fraternelle, et de vie sacramentelle qui existait avant le schisme.

Que l’on mette de côté, une fois pour toutes, les «lectures politiques» de la communion ecclésiale qui voudrait diviser le Corps du Christ en traditionnalistes et en progressistes. Qu’on laisse cela au monde. Nous sommes du Christ. Ne cherchons-nous pas, en effet, le dialogue et la réconciliation ? Ou bien, ne jouons-nous pas aux œcuméniques a courant alternatif ?"

MJ