De Daniel Hamiche :
"L’islam n’est fort que de nos faiblesses. Si des mosquées « fleurissent », c’est parce que des églises se vident. Si elles se vident, ce n’est pas parce qu’on en a chassé les catholiques, c’est parce que la foi catholique a été chassée du cœur des baptisés. S’il y a tant de musulmans en France, c’est dû sans doute au type d’immigration que les pouvoirs publics encouragent, mais c’est aussi parce que les catholiques ne sont plus « témoins de l’espérance qui est en eux ».
« Communauté, identité, mission », c’est le triptyque qu’a posé Mgr Rey, l’évêque de Fréjus-Toulon, voici peu. Je le trouve très valable dans une perspective de “reconquête”. Reconstituer des communautés chrétiennes vivantes et solidaires, retrouver et restaurer une identité et une culture catholiques authentiques pour la mission : qu’elle soit d’évangélisation ou de ré-évangélisation. Une mission qui s’adresse donc aussi à ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne, qui témoigne de l’Évangile du salut et la propose au lieu de la cacher sous le boisseau. En un mot : qui soit prosélyte. Je n’ai ni peur ni honte de ce terme, car il en va du prosélytisme comme du cholestérol : il y a le bon et le mauvais ! Être musulman n’est pas une fatalité. Le Christ est aussi mort pour eux, non pas pour qu’ils demeurent musulmans, mais pour qu’ils reçoivent, eux aussi, la vie et la vie en abondance. Tout restaurer dans le Christ ! C’était la devise du saint pape Pie X. C’est ce que Benoît XVI met en pratique. Et ce devrait être notre programme."
MJ