Ariel, fils tant aimé
Ce 3 février 2009, te voilà à ta 26e année d’existence. Toi, mon enfant pour toujours, tu es un homme, un époux, un père. Et pourtant…
Moi, ta mère, je ne sais pas compter les ans. Ils se juxtaposent, s’imbriquent les uns dans les autres, se confondent. Les ans deviennent les couleurs sur la palette du peintre. Ais-je su, à ce point, les marier l’une à l’autre pour achever cette œuvre de vie que tu représentes?
Je te regarde avec orgueil. Il n’est pas une toile, pas un livre, il n’est rien qui puisse m’honorer plus que ton sourire quand tu découvres, à ton tour, le sens de ces mots en regardant ta petite fille. Tu sais le plus important de mon sentiment pour toi, parce que tu le ressens pour ta fille.
Là est notre rencontre mon fils.
Pendant le quart d’un siècle tu as été mon étoile polaire. J’ai navigué sur des mers tourmentées sans jamais sombrer parce que tu étais là.
Aujourd’hui, moins qu’hier je n’ai pas l’intention de rentrer au port. Mes voiles sont gonflées vers de nouveaux horizons. Et le plus troublant dans ce voyage sans fin, c’est de regarder mon ciel et de voir s’y multiplier les étoiles.
Ce 3 février 2009, te voilà à ta 26e année d’existence. Tu es un homme, un époux, un père… là est ta vie. Empare-toi d’elle mon fils aimé, car là est ton avenir.
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