C’était samedi soir.
Mon amoureux, mes filles et moi, étions à table. Nous venions de finir un succulent repas, quand vient le dessert, concoctés par mon amoureux…
Chacun se retrouve avec un ramequin de sauce choco/nutella…
En allant faire les courses, je lui avais soutenu que j’avais le chocolat noir indispensable à la recette… Au moment de préparer le dessert, il ouvre le placard et stupeur : il reste 2 misérables carreaux de chocolat, dans un papier bien plié laissant imaginer une plaquette entière. Point du tout. Un vulgaire papier vide !
Tout le chocolat avait déjà été boulotté par un gougnafier lors d’un accès compulsif quelconque et Dieu sait qu’ils sont nombreux : foofs, blues, frustration, gourmandise post-coïtal. Franchement, on se demande bien qui a pu faire ça, non mais des fois !?! Les gens sont d’un sans gêne… A tous les coups c’est ma femme de ménage… Pffff, c’est malin !
;o)
En désespoir de cause il a pris les derniers carreaux de chocolat rescapés et a mélangé ça au nutella… (Hummmmm !)
Donc, chacun se retrouve avec son ramequin et ses morceaux de fruits.
Sauf ma petite, qui n’aime pas les fruits, à laquelle j’ai donné quelques petits morceaux de pain…
Très appliquée, au départ, elle plante son pain sur les cure-dents, qu’elle trempe ensuite avec envie dans le chocolat, avant d’essayer d’enfourner lesdits morceaux en faisant bien attention d’en répandre un peu partout (joues, sourcils, nez, menton)…
Elle se régale, joue, rit quand un morceau de pain tombe dans le chocolat… Elle est heureuse de faire elle-même sa tambouille avec ses mains si minuscules.
Son sourire au chocolat nous fait craquer…
Moi, je lutte contre mon envie irrépressible de la nettoyer après chaque nouvelle peinture de guerre !
Et puis, quelques minutes se passent et nous regardons à nouveau ma petite…
Elle ne touche plus à son pain et se contente de tremper ses cure-dents dans le chocolat. Puis sucer le petit bout de bâton… Toujours aussi appliquée…
Nous la regardons faire, amusés.
Puis, je me penche vers ma petite :
« Et alors ? Et les morceaux de pain ? Normalement, c’est le pain que tu dois tremper dans le chocolat ? »
Elle, haussant les épaules, le cure-dent chocolaté en l’air, un sourire dégoulinant de nutella jusqu’aux oreilles et son petit zézaiement qui est si craquant :
« Béh non ! Y'a pas bejoin ! »
!!!
;o)