Sénèque

Publié le 04 février 2009 par Lephauste

Là particulièrement, on sent bien qu'à l'énoncé du titre de cette note et qui est en même temps le nom d'un super héros de l'antiquité romaine (y aura des combats de gladiateurs ?), sénèque, on ne va pas se marrer. Pas plus qu'un étudiant en mécanique des dividendes fluidifiés par la crise. C'est dire !

Mais que l'on se détrompe, si je n'avais cette rage de dents je vous prie de croire que je reprendrai le chemin de mes lectures favorites, par exemple : OOP's, Closet's et j'en passe, car en matière de péchés mignons il n'est pas bon de se livrer trop en avant. Surtout quand à mon instar (comment ça on ne peut se prévaloir d'un instar intime ?) on cultive un certain goût pour la lingerie froissée et odorante comme un sous bois philosophique. Ô philosophie de la ficelle, du ruban de soie justement serti par la raie culière, de la perle de verre roulant sa luisante bosse en élucidant les mystères du doux ravin. Ô Sénèque !

Comment mêler à ces élucubrations d'un enragé de la molaire inervée, le grand nom de Sénèque ? Impossible ! Suis-je tenté, à juste titre de dire. Et voilà que la note s'achève sans qu'on ai vu dans la poussière de l'arène s'ébattre la femelle du tigre étreignant le reître, le mirmidon entre ses griffes songeuses. Aucun pouce levé ? Pas un char ni quadrige ni massacre ni carnage, ni Tarnac ni Carthage (Tarnacago delendae est !) ? Mais alors que dit Sénèque l'Ibère frère de Soupaloignon y crouton ?

En substance : Prépare toi bien à mourir ! Ouh là mais non, j'ai juste un peu mal aux dents voila tout ! "Sois au moins stoïque dans l'épreuve !" Vous en avez de bonnes maitre, on extrait l'empécheuse de mâcher en rond et hop on retourne à ses moulins. Comme qui dirait que la crise est passagèrement installée à demeure et que si il s'agit de bien mourir, je préfère de loin en laisser le soin à ceux pour qui nécéssité fait loi. Et encore, est-il donc bien utile de mourir puisque même vivants les neuf dixièmes de nos semblables passent totalement inaperçus à leurs propres yeux. Sinon qu'ils se préfèrent tout de même sous un profil plutôt que sous un autre et pourquoi pas en dernier ressort, à la une des faits divers.

Je vous dois pour conclure, de citer Sénèque, qui comme tout porteur de pensées universelle avait à l'oeil la paille dans celui du voisin :

"Les vices nous entourent et nous pressent de tous côtés : Ils ne nous permettent ni de nous relever, ni de reporter nos yeux vers la contemplation de la vérité ; Ils nous tiennent plongés abîmés dans la fange des passions. Il ne nous est jamais permis de revenir à nous, même lorsque le hasard nous amène quelque relâche. Nous flottons comme sur une mer, profonde où, même après le vent, on sent encore le roulis des vagues ; et jamais à la tourmente de nos passions on ne voit succéder le calme."

" File ! File Aldebaran, lumière de l'orient ! Ton galop fait naître les étoiles à l'occident, là où de tous temps n'a vécu que le rabais !" C'est par ces mots sonnant comme le fouet que Juda Ben Hur lança son attelage à l'assaut de la victoire. Pendant ce temps, Messala, le fourbe et bel éphèbe regagnait le paddock au volant de sa quatre chevaux Renault d'occasion., la tigresse traînait derrière elle le lourd sac poubelle où à la fin des agapes elle avait rassemblé les éléments sanglants de l'armure du contenu de laquelle elle avait, en complaisant au peuple, fait un solide sandwich. Les container's du tri sélectif débordaient et le sens civique de la fauvesse s'en trouva ébranlé pour longtemps.