Choses inertes, encombrant le plancher. L’état des lieux pointe le doigt, changer, peut-être, qui sait ce que cachent les recoins. Je poursuis actuellement des idées inertes oui, changer de lieu, changer de travail bof, changer pour quoi faire, après tout l’essentiel ne veut pas revenir. Quelle importance dois-je encore accorder à ces élans de vie normale, épargner, rencontrer, acheter, chaque geste me coûte, chaque réflexion me flagelle. Je n’écris plus de la même manière, je ne montre plus ce que je vois, il m’est interdit de partager le petit reste d’intérêt avec celui qui peut comprendre. Alors vas-y Laetitia, change d’appartement oui, ça donnera l’illusion d’améliorer ta condition déshumanisée. Tu rattraperas bien un train quelque part, n’importe lequel, pourvu qu’il s’abime violemment contre un mur et donne un peu de consistance à ton ombre, inerte.