Tiraillé entre le devoir et l’espoir,
Je suis mitraillé pour ne pas en avoir,
Pendu à une potence où me mène mon errance,
Car je suis coupable que d’amour et de dépendance.
Les corbeaux m’arrachent les yeux,
Je n’ai pourtant de cesse que de prier les Dieux,
Venez ! Venez donc me donner la mort,
J’ai un rêve, c’est que tu viennes avant l’aurore.
Et pourtant je suis là à me balancer,
Au bout d’une corde dont on m’a habillé,
Inutile à la vie sans que je n’agonise,
Malgré mes efforts, je sens cette méprise.
Pourquoi l’écrire ?
Parce que j’aimerais le dire,
Mais ce soir, j’ai essayé mainte fois de parler,
Seul le silence me laisse pleurer.
— Eleken,
Comme si la vie était facile pour moi