A cause, à cause d’une pomme

Comme beaucoup de ceux qui ne comprennent rien aux sciences exactes, j’aime bien les légendes relatives aux découvertes scientifiques, comme Archimède dans son bain (est-ce qu’il avait un petit canard en plastique ?) ou la fameuse pomme de Newton (était-ce une Golden ou une Granny Smith ?) Je me suis mise à gamberger sur cette histoire de pomme à cause de Jean-Luc Godard, qui en parle dans le film « Morceaux de conversation avec Jean-Luc Godard » (film d’ailleurs passionnant et sur lequel je reviendrai).

Ce qui m’occupait, c’est que d’accord, la pomme tombe, exemple des lois de la gravitation et de l’attraction terrestre (j’espère que je ne dis pas de bêtises, jusqu’ici) ; mais ce dont on ne parle pas, c’est qu’il y a aussi une temporalité de cet événement. Car la pomme ne tombe pas tout le temps : pendant x mois, elle grossit et mûrit, jusqu’à ce que le degré de maturation soit tel que, effectivement, elle se détache et tombe… A moins qu’un être humain ne passe par là et ne la cueille avant toute chute. Et d’ailleurs, au jardin d’Eden, c’est bien ce qu’Eve a fait, sur les instances du serpent qui la tirait par la manche. Elle n’a pas attendu que la pomme lui tombe sur la poire (si j’ose dire) pendant qu’elle faisait la sieste au pied du pommier (car que faire d’autre au jardin d’Eden ?) Enfin je n’y étais pas, bien sûr, mais c’est ce que m’ont raconté des personnes bien informées, dont je prends les récits pour parole d’Evangile.
Fuligineuse

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