6 milliards d'autres

Comme beaucoup, je suis allée voir l'exposition 6 milliards d'autres avec mon Canardo. Ma N+2 (comprendre : la chef de mon chef) m'avait donné une invitation pour deux personnes, ce qui m'a incité à y aller, bien que l'entrée ne fusse qu'à 5 euro par tête de pipe. Mais bon, aller à une exposition au Grand Palais avec un petit carton d'invitation, ça renforce bien l'image de la Parisienne que je deviens un peu plus chaque jour! (Hé, relax, j'ai pas dit poufiasse non plus ! Nan nan, mais j'en connais certaines qui doivent se demander si Louloute ne va pas se transfomer en bitchy en moins de deux ! Meuh non, ne dites pas de bêtises!).
6 milliards d'autres donc, c'est un projet de Yann Arthus-Bertrand qu'on ne présente plus. Il a photographié la terre vue du ciel sous toutes ces coutures. Aujourd'hui, ce sont les hommes et les femmes qui peuplent cette planète qu'il a décidé d'interviewer. Pendant plus de 20 heures de film, vous découvrez ce que pense un Africain de l'amour, quel est le premier souvenir d'enfance d'une Iranienne, comment les Américains envisagent le bonheur, etc.
C'est fort, c'est sincère, c'est bouleversant et bien plus encore et tout à la fois. On rit, on pleure, on a envie d'embrasser ces gens ou de les haïr mais il est tout simplement impossible de rester de marbre devant ces entrevues. Les "films" sont répartis par thème dans de petites yourtes où chacun va et vient selon son envie. Au bout de 2-3 heures malheureusement, il commençait à faire faim et nous sommes parties. Vous imaginez bien que sur 20 heures, nous n'en en avons vu qu'une petite parcelle, c'est pour ça qu'il faut revenir à mon avis.
Malheureusement cette exposition s'arrête le 12 février, soit cette semaine....
Pour ceux qui auront la chance de la voir, c'est une incroyable expérience.On en ressort en se disant que oui, nous sommes 6 milliards, que oui, nous sommes différents, et pourtant nous sommes pareils. Nous avons les mêmes peurs, les mêmes angoisses, les mêmes rêves, les mêmes désirs... même s'ils sont exprimés de manière différente suivant notre éducation, notre culture ou notre sexe.
Je me suis sentie tellement proche de ces gens et tellement unique à fois. Je me suis sentie faire partie d'un tout, d'une grande famille, d'un grand peuple. Je me suis sentie toute petite et insignifiante avec mes angoisses de femme, mes rêves d'occidentale, mes peurs de Française...
A voir très très vite donc et pour les autres, je vous conseille le site Internet.