Voici bien le sujet inépuisable, la mâne pour qui veut penser un peu par soi-même. Pas évident, me direz vous de penser ainsi par les temps qui sont ! Pas si simple en effet, l'esprit de contradiction n'y suffit plus, il faut construire une opposition éficace face aux pouvoirs des corps constitués de l'industrie lourde, des religions, de la finances, des doctrines creuses comme la dent que je garde en réserve contre les chiens errants grassement nourris et qui trouvent niche dans le fenestron médiatisé :
- "Mais qu'est-ce là mon cousin ? Quoi là ? Ce que vous portez autour du cou ! Ah ça ! Rien du tout, rien, tout au plus un collier ..." (aproximativement, le loup et le chien de monsieur de Lafontaine Jean.)
Une opposition éficace ? La voici qui pointe son petit museau tout rose dans la personne de monsieur Olivier, le nouveau souteneur de la révolution anti-capitaliste. Un souteneur soutenu évidement par le fenestron. Son discours est lardé d'évidences : Nous ne voulons plus du capitalisme ! C'est vrai nous ne voulons plus du capitalisme pour qui les révolutions sont comme des interludes, la suite de nos programmes reprend dans quelques instants ! Nous vous prions chers télé-visés de nous excuser pour cette interruption. Nous n'en voulons plus de ces partis qui valident, pour peu qu'on leur rembourse les frais de campagne le système qui les fait vivre sur le dos de "l'espoir", nous n'en voulons plus de "l'espoir", ce mot qui finit justement comme, on nous a assez pris pour des poires, n'est-ce pas ? L'espoir d'un monde meilleur porté par monsieur Nicolas versus monsieur Olivier. Personnellement je n'en nourris pas d'espoirs car je sais que la révolution est violente et fille de l'abandon définitif de "l'espoir" au profit d'un désespoir si totalement désordonné que les effets de son action affolent, éfraient, font fuir même ceux qui l'appellent de leurs voeux pieux.
La révoluton n'est pas bien élevée comme un facteur qui gagne sa vie en faisant des listes de noms relevés sur les boites aux lettres, à l'usage du commerce de détail et vous gave la fente d'un lot toujours accru de lettres recommandées. La révolution ne parle pas dans le poste et ne recueille pas des taux d'audience afin que les annonceurs affinent le message. La révolution n'est pas une illusion que le pouvoir laisse filer au profit de l'illusion démocrate. Illusions sur toute la ligne ! Combien nous faudra-t-il encore de petits magiciens pour que nous nous rendions enfin compte que chaque jour nous sommes dépossédés de nous même par ces escamoteurs de notre parole, ces leader d'opinions (to lead, en anglais, remplir) :
- Attention mes dames ! Attention mes sieurs ! Dans un instant vous allez être subjugués, emberlificotés, pieds et poings liés, baillonnés par le sourire satisfait de monsieur Olivier !
Trotski ? Qui donc était Trotski ? Un type qui dans son train blindé, dans son grand manteau de cuir en vraie peau de dictateur du prolétariat, parcourait la Russie et menait l'armée rouge contre tout ce qui résistait au pouvoir naissant de l'administration des soviets. Un Tsar pour un autre. Assassiné dit-on par son vieux camarade Staline ? Trotskistes ? Qui sont donc ces trotskistes ? Je ne sais plus. De vieux ados à qui, il y a plus ou moins quarante ans, il manquait tout ce qui fait de l'adolescent type un consommateur énervé par la possession des dépossédés.
Non monsieur Besancenot, vous n'êtes pas anti-capitaliste ! Vous êtes un des fruits sans pépins de ce système dont je ne crois pas que vous le combattiez. NPA ? Nulle Part ? Alors Ailleurs ! Cet ailleurs dont vous et les vôtres ignorez qu'il se trouve dans la colère et le désespoir qui ne se pavanent ponctuellement pas, face caméra.