Bonjour, je m'appelle Fyfe, et je suis accro à mon ordi.

Publié le 22 août 2007 par Fyfe
D'abord, mon ordi il est beau, il est tout blanc avec une petite pomme qui brille dans le noir. Le simple fait de le regarder me donne envie de me jeter sur lui (je suis une fille qui a des besoins, que voulez vous).
Et puis dedans mon ordi, il y a le mââl (nan pas le mâle, le mâle il est en chair et en os pas bien loin), l'objet précis de mon addiction : internet.
Dans l'internet, il y a presque tout.
Des gens qui sont comme des amis alors qu'on ne les a vu qu'une fois ou jamais, de quoi manger, de quoi acheter, de quoi se renseigner.
J'ai toujours une bonne raison de me ballader sur internet.
Certes, cela nuit un peu à la conversation entre êtres humains réels.
Comment on va à "La Tour Maubourg"? Ouh la la, le site de la Rateupeu indique 30 minutes de trajet et un changement de métro.
Ah-ha, en revanche, on mettrait 15 minutes en vélo et d'après le site des Vélib', il reste 12 vélos à la borne en bas de chez nous.
Sinon on mange quoi ce soir ? Attends je cherche une idée sur Marmiton....
Il reste des courgettes ? Bouge pas je vérifie... Ah ben non, dis, y a pas un seul site qui puisse m'indiquer ce qui reste dans le frigo. La loose.
Tu me passes le sel ? Hannnn mais d'après wikipedia, le sel c'est mauvais pour la santé hein !
Hum.
Mais mon Chéri s'est habitué à inclure l'ordi dans les dialogues avec sa douce (c'est moi ça).
Là où le bât blesse avec mon addiction au net, c'est côté shopping.
Dans un vrai magasin de la vrai vie, il y a des vraies vendeuses pas toujours agréables, des vraies clientes qui font la queue aux cabines, et des autres vraies clientes (ou les mêmes) qui font la queue à la caisse.
Déjà, à ce stade, mon côté asocial me donne envie de rentrer chez moi en courant.
Mais le pire, ce sont quand même les vraies cabines d'essayage, conçues par des vrais tortionnaires, avec de la lumière vraiment flatteuse pour le teint des mort-vivant, un espace suffisamment exigu pour m'obliger à des contorsions que la décence m'interdit de décrire ici, un miroir grossissant (si, j'insiste)(je ne veux pas le savoir si le miroir de la maison grossit encore plus)(les miroirs mentent épicétou), et des rideaux qui ne permettent jamais de s'isoler correctement du reste du monde. Or, j'aime pas trop que les gens puissent entrevoir mes indécentes contorsions, ni mes jambes pas tout à fait fraîchement épilées, ni mes belles chaussettes à rayures pourtant presqu'assorties à ma coulotte à pois.
(certaines préfèrent exhiber leur shtroumpfitude mais cela ne nous regarde pas).
En deuxième position pour le trophée "du pire", figurent fièrement les fringues, qui dans la réalité sont beaucoup moins seyantes que dans la virtualité d'internet, où je peux sans peine imaginer que la taille 38 tombera parfaitement au niveau de mon fessier.
Non, la réalité, c'est un peu trop cruellement réel je trouve.
Ma résistance à ces conditions extrêmes étant limitée, on me voit donc ni souvent, ni longtemps dans les magasins.
Ça m'a toujours permis d'être une fille raisonnable.
Avec une armoire qui va exploser, certes, mais c'est parce qu'elle est trop petite, pas parce qu'il y a trop d'habits dedans enfin voyons.
Mai sur internet, la tentation est partout...
Un sac à main chez Clum*sy ? Rhô l'est bôôô ! J'achète !
Une paire de Repet*to à 25% de réduction ? Ouah trop la bonne affaire, je prends !
Un moule à madeleines ? Mais c'est axactement ce qu'il me fallait !! (le fait que je n'aime pas les madeleines est un détail insignifiant dans l'affaire)
Un maillot de bain soldé ? Youhou !! Envoie moi tout ça !
Du fond de ma canapé, je suis devenue une serial shoppeuse, la Lucky Luke de l'achat en ligne, la femme qui dégaine sa carte bleue plus vite que son ombre.

(Notez que tout ça n'est qu'un prétexte pour vous montrer le résultat de mes premiers pas sur fotoshoup)
(notez bien que j'ai mis 3 heures et 2 tutoriels à faire ce truc tout rose qu'on voit même pas parce que je ne sais pas mettre l'image en plus grand).
EDIT : Magique ! Tu clic sur l'image et paf, elle s'ouvre en grand comme ça tu peux l'admirer de près !