La pluie sur la route n'a pas le même visage que celle qui, goutte à goutte, mouille mon carreau.
L'une s'échappe et roule verticale, tandis que l'autre s'étale à l'horizontale et se rassemble en flaques. Mon doigt suit celle de ma vitre et mon pied foule celle de mon chemin. L'une est limpide et légère, l'autre est changeante et chargée d'impuretés.
Pourtant avec le temps, elles ne feront plus qu'une, mêlant gouttes et flaques pour ne plus faire qu'une bruine sur mon visage lorsque, curieuse, je lèverai le nez à la recherche de l'éclaircie.