(Paru dans l'ouvrage anti Saint-Valentin)
Le cœur. Que me dit mon bon ami le Petit Robert sur le « cœur » : n.m. : organe central de l'appareil circulatoire, viscère musculaire conique situé entre les deux poumons.
Qui peut me dire, dès lors, pour quelle raison absurde, une fois les guirlandes et le gui rangés dans les greniers, on appose des viscères partout sur les devantures des commerces, dans nos magazines féminins, dans les publicités, dans la rue ? Partout. C'est écoeurant, sans mauvais jeu de mots.
Pourquoi ? Simplement pour avertir les passants, les lecteurs, les clients, au cas où, par un hasard sidérant, ils l'auraient oublié, que le 14 février approche... Qu'il va falloir fêter ça, à grands coups de parfums, de roses, de bijoux et de déclarations enflammées. Faut bien faire marcher le commerce. Le français lambda ayant dilapidé son épargne en cadeaux sous le sapin, il est de bon ton de lui rappeler qu'il devra faire pleurer sa carte bancaire pour la Saint-Valentin.
La Saint-Valentin.
Mais c'est qui, d'abord, ce Saint-Valentin ? D'une part, nous trouvons Valentin, Prêtre romain du IIIè siècle, Valentino (Valentinus en latin) dont l'histoire et le martyre ne se rapportent nullement à l'amour ou aux amoureux. D'autre part, nous trouvons Valentino, évêque de Terni, du côté de Rome, martyrisé et décapité. Ainsi donc, il est impossible de trouver le Valentin à l'origine de la fête, mais il est également impossible de trouver le lien entre ces différents Valentin et l'amour.
C'est à se demander ce qu'il vient faire dans tout ça, l'amour ... Ben quelle question ! Rien. L'amour, c'est autre chose. L'amour ce n'est pas claquer du fric pour l'être aimé, le 14 février, parce que ça se fait, parce que c'est politiquement correct. Moi je dis que l'amour, c'est claquer du fric tous les jours pour l'être aimé, na.