Le conservatisme et la réaction ont depuis quelques temps changé de bord, un "coming out" parfaitement involontaire à ce qu'il semble. Il suffit que le présidnet, passablement agité par une maladie tropicale sans doute, le dise devant ses caméras pour que cela devienne vrai ! Ainsi tous ceux et celles qui s'inquiètent de l'aspect inique des réformes en cours sont des réactionnaires, des conservateurs ignorants de tous les bienfaits que le MEDEF et son porte-parle nous réservent, de dangereux tenant de l'ordre établi. Jusqu'à quand allons avoir à subir les revers du langage ? Je crains bien que nous n'en soyons qu'au début, au tout début. Et ceux et celles qui commencent à me parler de patience, des prochains scrutins, du renversement de majorité et de pourquoi pas le retour de madame Royal, avec le nombre exact de sous-marin lanceurs d'engins SVP, celles et ceux là qui se demandent si je ne deviendrai pas un peu réac quand je dis que monsieur Besancenot ne fera que capitaliser sur le dos de ce qu'il nomme "l'anti-capitalisme", comme si il avait inventé le concept (aux archives compagnons !). A ceux là je réponds que pour qu'il y ait réaction il faut qu'il y ait action. Et il me semble que la minorité présidentielle, en ce moment actionne avec frénésie ! Une frénésie qui me fait croire qu'eux même ne savent pas ce que signifient les mots qu'ils emploient mais qu'ils savent fort bien que de prochaine échéance électorale, il n'y aura pas, tant tout sera avant, par leurs soins laminé. Y compris bien sûr ceux et celles qui pensent que leur carte d'électeur est un rempart face à la volonté méprisante des licteurs !
Un mot du NPA et vous me direz après que je suis réac, ce dont je saurai me foutre puisque mon grand-père maternel était en son temps de sang pourri par la "grande guerre" un fervent lecteur de Charles Maurras et qu'il a un peu donné du bois au sein de la cagoule. Réac ? Le NPA conservera les statuts juridiques de la fumeuse LCR jusqu'en 2012 et ce afin de continuer à toucher les subventions de l'état ... Parce que sans subventions pas de révolutions, pas plus que de création d'ailleurs. Le présidnet aime la révolution et adore la création, nous savons tous cela.
Un petit bruit la nuit me tient éveillé, une insignifiance. Cela monte des cales humides du navire négrier sur lequel nous nous prélassons. On dirait des voix mais c'est impossible, tout que l'humanité compte de bon et de beau et de viable est dans le grand salon, affairée à chasser le petit four et la coupette. Cela n'est rien donc, c'est sans doute dans ma tête ? C'est décidé je vais de ce pas confié ce parasite de mes nuits blanches et désordonnées au premier psychiatre venu. Un psy de gôche, évidement.
J'en profitte au passage pour saluer mon grand-père, Leon Dufour, qui doit avoir fini à l'heure qu'il est de bouffer son bourdon de garde-messier. Salut grand-père.