Interrogé par Famille chrétienne (partie 1 - partie 2), Mgr Bernard Fellay déclare :
"La position de la FSSPX présente un danger objectif au niveau sociologique, sur un plan purement humain. C’est le danger de rester sur soi. Nous avons été tellement attaqués, que, automatiquement, nous avons des réactions défensives. Nous essayons de nous protéger et par là même, il y a le risque de rester entre nous. Nous en sommes très conscients et nous essayons de tout faire nous même pour empêcher une attitude de rupture. Nous devons faire attention. Nous essayons de prendre un certain nombre de mesures pour neutraliser le danger. C’est pourquoi nous parlons souvent de Rome et de l’Église (même si c’est en négatif !) On n’oublie jamais l’Église, nous faisons prier pour elle. On se rappelle alors que nous ne sommes pas tout seuls. Nous prions pour le pape, nous rappelons qu'il est le vicaire du Christ. Cela dit, au plan beaucoup plus profond de l’appartenance à l’Église, nous n’avons jamais voulu nous en séparer. Nous sommes totalement catholique, fermement attachés à l’Église, et nous l’avons toujours été. [...] Il y a un esprit dangereux qui parcourt tout le Concile, et dans ce sens on le refuse. Mais lorsqu’on parle de la lettre, il ne s’agit pas de le rejeter en bloc tel quel. Mgr Lefebvre lui-même a accepté le Concile "à la lumière de la Tradition". [...] Dans un discours du 22 décembre 2005, à la Curie, Benoît XVI parle des "herméneutiques" du Concile. Il condamne l’idée d’une rupture, basée sur "l’esprit du concile". Ceux qui sont partisan de l’herméneutique de la rupture, combien sont-ils aujourd’hui ? Peu nombreux ? Ceux qui veulent cette rupture avec le passé ne sont-ils pas éloignés de l’Église ? Comme le dit, très justement, Benoît XVI, l’Église ne peut pas se séparer de son passé. C’est impossible ! "
Par ailleurs nous apprenons que 3 séminaristes d'Ecône sont décédés accidentellement hier lors d'une promenade en montagne. RIP.
MJ