Voilà ce qui m'a fait pleurer la dernière fois. Non, ce n'est pas une chanson de Vincent Delerm, ce n'est pas non plus la tétanie dans laquelle a été plongé ma boulangère en découvrant que demain sera vendredi treize.
C'est cette vidéo captée lors de l'enregistrement de la tétralogie de Wagner, en mille-neuf-cent-soixante-quatre, de la toute fin du Crépuscule des dieux, l'immolation de Brünnhilde (il y a évidemment un gros con qui parle mais bon - ne serait-ce la musique, on se croirait presque chez les neuneus de radio classique).
Je connais bien ce passage évidemment, mais je n'avais jamais vu d'images de ces sessions mythiques à plus d'un titre : Georg Solti dirige le Philharmonique de Vienne, la distribution est hallucinante (là, c'est Birgit Nilsson, totalement possédée), c'est la première intégrale de l'histoire de ces quatre opéras réunis en un cycle immense, et les prises sont longues, les scènes entières sans montage, et il y a une vraie recherche pour retrouver le son wagnérien, la spatialisation...