Traducteur - traductrice de livres etrangers

Publié le 15 février 2009 par Geybuss
TRADUCTEUR - TRADUCTRICE DE LIVRES ETRANGERS
Toujours dans notre découverte du monde littéraire et des mille fourmis qui y travaillent, c'est aujourd'hui sur le métier de traducteur - traductrice de romans étrangers sur lequel nous nous penchons.
Isabelle Saint Martin, qui a récemment traduit Si tu m'abandonnes de Nora Roberts, a gentillement accepté de témoigner par les mots suivants :
En principe, un traducteur travaille pour plusieurs maisons d'éditions mais cela n'a rien de systématique. Nous sommes des gens indépendants et chacun se sent donc un cas spécial... J'en dirais de même pour le rythme de production. Certains passent une année sur le même roman à cause de sa longueur, de sa complexité ou de mille autres choses. D'autres enchaînent titre après titre, parfois dans des domaines très différents. Certains font du technique ou pas...
En général, c'est le livre qui vient vers moi, car les éditeurs savent que je correspondrai mieux à tel ou tel auteur. C'est une question d'affinités, je pense que la chose se vérifie dans bien des métiers.
Il est certain que je ne réagis pas de la même façon avec Nora Roberts ou avec Jack London, par exemple. Il s'agit avant tout de traduire la pensée de l'auteur mais je tâche aussi de me mettre à la place du lecteur français. Par exemple, un texte en langue anglaise contient beaucoup de répétitions, de précisions qui paraîtraient redondantes chez nous. En revanche, on doit parfois expliquer des références qui vont de soi pour le lecteur anglo-saxon alors qu'en France on voit les choses différemment ou... qu'on n'a pas les mêmes émissions de télévision ; il  faut également adapter les dialogues dans une langue souvent trop crue en américain. En français ça ne "passerait" pas.
Le reste, c'est du travail, pas toujours facile mais passionnant.
Voilà, j'espère avoir répondu à votre attente et je vous félicite pour votre blog très bien fait.
Isabelle St Martin
  
Comme le dit Isabelle Saint Martin,  "indépendants, chacun se sent un cas spécial". Je suis donc ouverte à d'autres témoignages sur le même métier, et j'en attends d'autres d'ailleurs, n'est-ce pas Laure !!!