Le marché philippin en somme
Dans un grand hangard
Rassemble des hommes
Et quelques vieilles dames
Qui offrent aux touristes médusés
Des produits de la Terre
Quelques services oubliés
Sans doute leurs âmes de naguère
Quand ils étaient fiers guerriers.
Car Bornéo n'est plus cette île sauvage
Des coupeurs de têtes et des femmes nues
Parqués le long des avenues
Ils observent les passages
Et chantent en silence respecté
Leur belle gloire passée.
Mais l'occidental est passé par là
Et a laissé des traces.
Votre Plume photographie
Avec un sentiment trés amer
L'impression encore réelle
De voler leurs jolis sourires.
Mais malgré tout avec l'espoir
Qu'ils sont ainsi bien plus heureux
Que l'occidental coupable ne le croie,
Ou ne le cherche dans leurs yeux.