Les nouveaux chouchous des médias sont les psychiatres. Sont devenus les experts. Ainsi l'autre jour dans le parisien. Le micro se tend vers un spécialiste des inquiétudes collectives.
Que [nous] dit-il ?Que nous vivons dans un monde qui n'est plus fait que d'incertitudes. La crise, explique-t-il, a montré une relative faillite de ce qui pouvait faire notre fierté (...) L'homme est plus armé pour lutter contre le malheur externe qu'interne. Notre histoire est faite de centaines d'années de pénuries et l'on se rend compte que nous une capacité d'adaptation aux situations difficiles. (...) J'observe une accentuation du repli sur soi. La tactique, c'est de faire le dos rond en attendant que l'orage passe (...) Dans les périodes de crise, la fête a du succès. Elle prend à nouveau tout son sens : un moment fugitif où l'on peut s'abstraire de la morosité.
Du coup, la consommation va bon train. Enfin... Une certaine consommation. Celle de l'espoir (?) : 7 millions de français ont validé une grille de loto le vendredi 13. Puis le samedi 14.
Celle du ludique ou du bien être (les parcs d'attraction, les livres, les soins "bien être", le cinéma et la neige).
Il y a une économie de la crise, c'est indéniable.