Magazine Journal intime

Généalogie

Publié le 16 février 2009 par Lephauste

On en voit de belles sur hautetfort.com (si vous y étiez !) ! Je parle ici là du récurrent bandeau publicitaire, sans lequel nous ne serions rien, soumis à cotisations, à saintes gabelles et autres contributions. Ainsi ciblés par le point infra-rouge de la pub (do not move! Bastard!), nous pouvons nous agiter le vermicelle dans nos alvéoles sans que, hormis le coût de l'impulsion nucléaire nécéssaire au bon fonctionnement de la bécane et la box qui fournit le box-on transmetteur, nous n'ayons à verser un sou d'écot en regard de la production de nos faibles échos.

D'ordinaire on nous vend, j'espère fort cher, à un bidule qui veut absolument nous faire rencontrer l'âme soeur. Comme si le fait d'être seul n'était que le fruit d'une erreur (404). Comme si, c'est étrange, à deux on était au trois quart du temps pas deux fois plus cons. Mais là, changement de boutique ! C'est de généalogie dont il s'agit. L'objet du désir tout contenu dans le fait de retrouver ses "ancêtres". Un roi ? Qui sait ? Un soldat de plomb fondu ! Un prince, un pharaon émigré à Las Vegas, le fils du père de dieu soi-même, l'inventeur de la machine à remonter le grelot de la porte d'entrée ? De qui suis-je donc le digne descendant ? De profil, c'est certain, de pas n'importe qui et de face pas fait n'importe où. Voila qui est bon pour le moral ! Chômeur je suis, ex-intermittent de la société du spectacle mais gaffe avec dans l'arbre généalogique des antécédants de grand navigateur, d'empereur pas manchot, d'une paire bien fournie de grosses burnes riche en dynastie Mérovingienne ! Pas moinsse ! C'est dit, dans mon grenier sous les toits, la galerie de portrait de mes ancêtres me guette ! Tous sur leur trente et un, à pieds, à cheval et en automobile de Maharaja de mes deux dents !

Mon père, me voyant venir, un peu noiraud, somma son chambellan de lui fournir une poubelle point trop remplie de ses bévues précédentes. Il pria ma mère, à peine remise du lessivage des couches de m'y déposer sans délicatesse et de m'envoyer à dache par le premier prélat venu. Mon père un saint homme était fort aux halles de Paris, cuisinier en rupture de ban, immigré alsacien venu à la capitale pour fuir une branche trop lourde de fruits confits à Strasbourg. C'est de lui que je tiens, par esprit de contradictions, cette envie de foutre en l'air tout ce qui porte cocarde et manteaux. Vous me direz trois patères et deux navets ! Pourtant je ne le connu pas, do not move, bastard ! I do not Vater ! Ma mère alors ? Peut-être, un peu de sang bleu ? Oui dâ ! Sous les échimoses. Ouvrière dans un atelier de sacs à mains pour dames, à poser des rivets plein la peau de ses paumes, jolie comme un coeur, un ticket perdant de la saint valentin.

Pas de lignée alors ? Ben non, pourquoi ?

Bon, ceci dit, reprenons la polémisque qui est au débat ce que le mollusque est à la prise de position, tranchée. Hier, deux évadés à Moulins-Yseure, le prévenu Colonna en passe d'être condamné à se voir épaulé dans la peine par deux complices jusqu'alors dissous dans le maquis répubicain et ce matin un Marchiani, petit commis de la France qui aime beaucoup l'Afrique, relâché au bout de neuf mois de détention. Je propose que vous vous armiez de vos plus belles plumes et qu'après avoir remonté votre arbre généalogique ... Rappelez vous qu'un arbre replanté c'est un peu d'ombre en plus pour nos prisonniers ... Vous vous atteliez à fourbir un court texte où il sera question de faire en sorte de trouver des liens entre les rotagonistes de ces trois faits d'hivers. L'usage déraisonné d'antigel est vivement conseillé.

Vacuum mein vater ? 


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