C'est vrai.
Mais c'est faux.
Parfois, la curiosité, elle devient une qualité, surtout quand on sait qu'on peut la capitaliser.
Des blogs, j'en lis beaucoup.
Des depuis des lustres en pampilles de Murano, des depuis quelques jours seulement.
Il y a quelques temps, j'ai loupé le coche et j'ai lamentablement raté mon embarquement pour faire le tour du monde en 10 jours en la douce compagnie de Pokanel. Blog me if you can, je l'ai regardé la tête en l'air. Mais le but a été atteint et des vies seront sauvées grâce à toutes celles et ceux qui ont joué le jeu et donné un peu.
Un peu qui est donc devenu beaucoup. C'est ça, capitaliser.
Depuis, tout le monde était content.
Et puis hier soir, comme d'habitude, je me promène sur les blogs.
Et je vois mon flux qui s'illumine du côté de Tana.
Et je lis et relis cette note.
Certes, j'avais entendu l'horreur à la télé, à la radio et sur Internet.
J'avais demandé quelques nouvelles à Nathalie, qui a son coeur et les siens là-bas.
Mais je n'ai pu que lire la note.
Un peu comme quand on ne sait pas quoi dire ni comment agir face à un drame devant lequel on se sait impuissant.
Un mail? Elle a dû en recevoir des centaines.
Un commentaire? Itou.
Une pensée? Des milliers, elle le sait.
Mais ça ne fait pas tout.
Envie d'un peu plus de concret.
Donc comme je le disais, il y a les blogs que je lis depuis avant-hier et ceux que je lis depuis hier, pour simplifier.
Et hier, je me suis mise à lire Little Daewoo.
Drôle, agréable, bien construit, dans l'air du temps, et tout un tas d'autres critères personnels qui font que j'ai rangé ce blog dans mes tiroirs favoris.
Y a des tas de raisons pour lesquelles je mets des blogs dans mes favoris.
Ceux qui sont hilarants et qui bloquent mes zygomatiques en mode banane pour toute la journée.
Ceux qui m'agacent mais que je vais lire pour rester aiguisée dans mes jugements.
Ceux qui m'attendrissent quand je me sens trop dure.
Ceux qui me sont chers parce que j'ai eu la chance de voir, entendre et toucher les gens qui sont derrière.
Et ceux qui sont tout ça à la fois.
Et visiblement, Little Daewoo, c'est le cas.
En l'occurrence, cette note-là me le prouve.
Elle a su trouver les mots que je cherchais et que j'aurais probablement tournés maladroitement si j'en avais fait une note, ce qui explique probablement pourquoi je ne l'ai pas fait, entre autres sentiments qui m'animent aujourd'hui vis à vis de mon blog.
Little Daewoo synthétise tout.
Je n'ai rien à ajouter.
Sinon peut-être que lorsqu'on s'engage pour une telle cause, on ne le fait pas en pointillés.
Un coeur qui bat, lui, quand il s'arrête, sans impulsion, il repart pas.