Magazine Journal intime
Bienvenu dans le monde du travail
Publié le 19 février 2009 par Mlle AJusqu'à présent, le plus grand nombre de stagiaire que j'ai plus ou moins eu à gérer dans mon précédent boulot, c'était 1. Et encore, je me contentais de le briefer et de lui demander certaines tâches. J'ai toujours mis un point d'honneur à varier les tafs, histoire que le stage soit instructif, et utile pour le petit jeune, tout en refourguant quelques tâches ingrates dont je n'avais pas vraiment le temps de m'occuper moi-même. Ne nous leurrons pas, c'est une peu pour ça que les boîtes prennent des stagiaires :) Attention, le café, je sais le faire toute seule !
Là, je dois gérer trois stagiaires. Et c'est un truc de folie. D'abord parce que j'ai dû créer un tableur excell pour l'organisation. Ensuite parce qu'il faut trouver le bon moyen de manager. Et mon côté Copine a parfois tendance à trop prendre le pas. Je crois que j'ai été un peu trop sympa au début. Y'en a comme qui dirait qui se sont cru à la Fête de la bière. Déjà, l'heure d'arrivée est à 9h30. Ils arrivent à 10h passées s'excusant à peine, ne se donnent pas la peine d'appeler quand ils sont malades, séchant les jours de grève. J'ai même reçu un mail d'une ligne d'un stagiaire : "Y'avait trop de monde sur le quai et le prochain métro étant dans 14 mn. Je suis rentré. A demain"... Ah bon. Rois du monde, ils écoutent à peine les consignes, se pointent en réunion sans cahier pour prendre des notes, arrivent en puant l'alcool le matin, facebookent pire que moi toute la journée... Du coup, la boss sympatoche qui sommeille en moi se transforme en Cruella implacable. C'est con, ils passent à côté de mon côté chouquette.
Je me revois, moi, jeune stagiaire, super assidue, arrivant toujours à l'heure, essayant d'aider, conscience professionnelle aiguisée comme un rasoir trois lames, supra polïte. J'ai peur de passer pour une vieille réac en posant la question mais... c'est moi ou les djeuns d'aujourd'hui n'en n'ont plus rien à péter de rien ?