* cette belle allégorie n'est hélas pas de moi, j'aurais bien aimé, mais non....je l'ai trouvé dans Libération.
Hier après-midi, j'avais rendez-vous avec lui :
Lui, c'était bien avant mon amour pour George, peut-être même que je l'ai plus aimé que George.
J'aurais, à l'époque, bradé ma famille, mes bijoux en turquoise et tout mes tee-shirts Fruit of The Loom pour une nuit avec Mickey Rourke.
Le fantasme du mâle absolu dans les années 80 pour mes copines et moi. Le pur bad boy beau gosse.
Bon, comment dire ?
Si je dis qu'il a beaucoup changé, je suis un peu en dessous de la réalité...
Il ressemble à une figurine cabossé d'un soldat GI Joe, crinière usée peroxydé, gavé de botox, d'UV et d'anabolisants.
Il ressemble à un mutant...
Il est méconnaissable mais moi je l'ai reconnu et j'ai rempli d'eau salé mon seau de pop-corn tellement j'ai reniflé.....
Lui, ses mains abimées aux ongles longs et bombés, (j'ai bloqué sur ses mains, je bloque souvent sur les mains) son sonotone, ses lunettes de presbyte, sa solitude, son incapacité à vivre la vrai vie, le catch et sa comédie comme ultime refuge.
Tout m'a (profondément) ému...
Une vieille montagne usée qu'on (je) a envie de protéger.
The Wrestler raconte la rédemption et le chant du cygne d'un catcheur has been qui préfère mourir sur le ring dans la lumière et le fracas, que survivre dans le gris silencieux de son quotidien.
"The Wrestler est l'histoire d'un acteur qui fait don de son corps au cinéma comme d'autres à la médecine." (source Télérama)
Il est et il incarne avec une perfection toute monacale ce rôle écrit pour lui.
Rôle à oscar moi je dis.
Et puis il a Bruce Springsteen dans la BO...
Bonne nuit.