Magazine Journal intime

Un piercing sinon rien !

Publié le 20 février 2009 par Tazounette

Un piercing sinon rien !
Cela faisait un moment que ça me trottait. Des envies. Comme ça. De piercing. Au nombril, d’abord. Depuis des années. L’envie est venue avant la naissance des filles, quand j’avais encore un bide de gamine. Plat, musclé, mais blanc ;o(. Ensuite c’est revenu plus tard, les filles plus grandes. Quand le bide était à nouveau plat, un peu plus distendu, mais toujours blanc ;o(.

 

Et puis, il y a 3 semaines, j’ai demandé l’avis de ma belle-sœur qui en a un tout beau (la veinarde). Je lui ai demandé tous les détails de comment ça se passait, la cicatrisation et tout. Elle n’a fait que confirmer ce que je savais déjà et ça m’a décidée un peu plus.

 

Ensuite j’ai cherché sur la toile un endroit à Paris, sachant mon escapade depuis un moment, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée. Un peu effrayée à l’idée d’une quelconque cave, boui-boui dans de drôles de quartiers, j’ai trouvé l’endroit rêvé. Non loin de Beaubourg. Parfait puisqu’on avait décidé, mon amoureux et moi, de visiter le centre Pompidou…

 

J’étais confiante, je me posais pas du tout de question sur les trous en questions. Zen. A l’envie de piercing au nombril s’est ajoutée l’aile du nez. Zen. Cool.

 

Deux pour le prix d’un…

 

Et puis est arrivé notre petit Noël de février, le premier jour de nos vacances…

 

Dans les cadeaux reçus, il y avait 3 magnifiques piercings de nombril, pendants. De vrais bijoux. Et là, j’ai regardé la taille de la tige. Pour la première fois. Puis j’ai regardé mon nombril. Et j’ai pensé « Ouille ! ».

 

La tige, donc, qui allait devoir rentrer dans ma peau du bidou et ressortir, au début du nombril.

 

Et là, j’ai fait « Gloups » avec un mal fou à avaler la salive.


J’étais pas vraiment fière. J’ai rien dit, parce que je suis une « vraie » grande fille et puis que j’ai des « corones » comme un mec, sauf qu’elles se voient pas. Enfin, là pour le coup, ça a fait comme dans l’eau froide. Ratatinées illico ;o).

 

J’ai avalé ma salive tant bien que mal, j’ai rangé les bijoux, j’ai chassé l’image de l’ENORME tige… Et j’ai retrouvé mon assurance. Méthode Coué : décidée, motivée et qui a hyper envie de son bijou pour orner son petit ventre…

 

Ensuite, donc, pour ne pas trop y penser, je me concentrai sur celui du nez. Et hop, ni vu ni connu je t’embrouille et je me détends…

 

Vendredi dernier, donc, jour de temps pourri, entre autre… C’était le premier jour de vraie escapade et de Beaubourg au programme. On avait décidé de commencer par le piercing. Je suppose que c’est lui (gloups !) ou alors bel et bien moi ?

 

J’avais pris un bon petit déj et roule ma poule.

 

Armés de tickets de métro et d’un génialissime plan de Paris, nous voilà arpentant les quartiers alentours du Centre Pompidou. Quand j’aperçois le nom de la rue et la devanture du magasin de torture.

 

Au fur et à mesure qu’on avançait, ma trouille grandissait. J’étais vraiment pas fière quand on a ouvert la porte. Je l’ai dit en sortant de la bouche de métro à mon amoureux. Et puis j’ai fait la gaillarde. La Taz bien décidée et que rien ne peut détourner de son idée première. Mais franchement, franchement, à l’intérieur c’était caca mou. Enfin, pas pour le nez, hein, trop fastoche. Bizarrement, pourtant, ma pensée a dévié… Put** de tige…

 

J’inspire et j’entre. Je dis au gars derrière sa tablette et son ordi que je souhaite un piercing au nombril et un au nez. (Trop facile…).

 

« Très bien, vous pouvez descendre, la personne va vous recevoir et vous expliquer ».

 

La déco est tout acier. Couleur acier. Gris. Foncé. Sombre. Nous descendons. La déco : de grandes affiches encadrés de dessins caricaturaux de piercées un peu décalés, genre la quadragénaire à la bouée multiple, fagottée de bas résilles, mini jupe et T-shirt façon trash attitude… En exposition dans une vitrine qui borde le comptoir acier qui nous fait face en bas de l’escalier, des piercings placés sur des moulages représentant respectivement : un phallus orné de quatre piercing qui entourent le gland ; un sein de femme et un piercing traversant ; une oreille avec l’énorme trou béant à la place du lobe… Glop !

 

Mon amoureux est là pour me soutenir. Heureusement. J’aurais déguerpi depuis longtemps. ;o)

 

Un jeune homme aux oreilles multi-piercées, un long visage aussi longiligne que le reste, perdu dans un ample jean délavé, m’accueille et me donne des papiers à remplir et signer. Il s’agit des conditions, du suivi hygiénique des suites de « l’opération ».
Re-gloups.

 

Je lis néanmoins attentivement. Et je signe, tremblotante.

 

Puis, j’attends.

 

Le cadre est d’une propreté incroyable. Nickel. Tu peux y aller, pas une poussière ! Faut que je leur demande qui fait le ménage, que je prenne les mêmes !

 

Il revient bientôt. Récupère le papier signé. Me demande d’enlever le manteau et d’entrer dans la pièce. Je lui demande si mon amoureux peut venir.

 

« Non ! ».
Bon. « On se détend »… Inspire… Expire…. FFFFFFFFTTTTTTTTTTTT

 

Re-re-gloups.

 

Je referme la porte. Et m’installe sur la table. Il regarde mon nez, le désinfecte et dessine le point. Puis il me dit :

 

« Pour le nombril, je vous demande de vous mettre debout, bien droite, pour ne pas râter le dessin ».

 

Re-re-re-re-re-re-re-gloups-gloups-gloups.
Le stress monte en flèche.

 

Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? N’importe quoi !!! Tout ça pour avoir un trou maous costaud « définitif », jusqu’à ma mort, disait le papier, sur mon bide pour mettre un bijou qui pend ????

 

Mes jambes sont flageolantes.


Il regarde mon nombril, je lui montre la peau qui obstrue la partie supérieure du trou de mon nombril.

 

« Ce n’est pas de la peau, c’est le nerf ombilical, on ne peut pas piercer, madame ».

 

OUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF.

 

J’étais tellement stressée que mes jambes flageollent tant et tant que je ne les contrôle plus. Il m’allonge sur la table en position de PLS. J’ai manqué tomber dans les pommes sur ce coup-là. Il me demande si je suis stressée.

 

« Oui, un peu, j’ai réalisé il y a peu que le trou était un peu plus gros que les autres »

 

« Oui, c’est vrai, mais bizarrement ce piercing fait moins mal que pour le nez ».
Merci de ton avis. T’es cool ! Et mouler ta caisse ? Tu sais faire ou non ???

 

Il m’installe puis me troue le nez. Vite. Il me demande d’inspirer fort, et crac, le trou est fait. Ca chauffe et ça pique et c’est fini. Il me demande la couleur du bijou que je veux, « Bleue », je lui réponds.

 

Il me dit de le garder, ne surtout pas l’enlever pendant 3 mois et que je revienne pour le premier changement de bijou.

 

Je me rhabille et on s’en va. « Nettoyer avec un savon PH neutre »…

 

Direction la pharmacie pour le savon.

 

Sans prêter attention au flacon que me tend la pharmacienne, je paye.

 

Arrivée à l’hôtel, le soir, pour la toilette du nez, je lis mieux l’étiquette sise sur ledit flacon :

 

« Monagyn, testé sous contrôle gynécologique »…

 

Yessss ! Trop douée, la fille !!!!

 

Au moins avec un savon à cul, il peut rien m’arriver, hein ????

 

Aujourd’hui, ça fait presque une semaine.

 

Si ce n’est une gêne au niveau des crottes de nez qui ont une fâcheuse tendance à s’enrouler autour de la tige tordue intra-nasale du piercing, tout va bien !

 

Oui, c’est pas glam, mais qui en parle des petites gênes, hein ? Personne !

 

Alors, moi je le dis, si t’en fais un, tu vas en chier pour te curer le nez… C’est pas grave, on y arrive, en faisant bouger la tige. Mais pour ça, il faut avoir des petits doigts de secrétaires, si t’es camionneur ou si tu travailles aux champs, c’est mort, à mon avis !!

 

Le fait de remuer la tige permet en plus de ne pas laisser le piercing immobile et le pu s’installer…

 

;o) Ouais, j’en rajoute un peu, je m’habitue au gore, je crois !!!

 

Une seule chose, tout de même : il ne faut pas essuyer sa tronche, après le lavage avec le savon à cul, dans une serviette trop poilue ! Parce que ça m’est arrivé hier soir : le piercing est resté coincé dans un poil de la serviette, il s’est enlevé illico de mon nez, il est tombé dans mes affaires de maquillage. Balo !


J’ai flippé, sur le coup, je me suis dit que j’allais en baver ma race pour le remettre, que j’allais souffrir le martyr avec ma connerie !!!

 

Ben rien ! Je l’ai remis, comme ça, nickel, presque il y allait tout seul, dis-donc, et tu sais quoi ? Même pas mal !

 

J’ai peut-être pas de bol avec mon nombril « non pierçable », mais au moins, mon nez, il est d’enfer !!!

 

;o)

 

Edit : pour la photo, je sais, elle n’a rien à voir, mais bon, elle est sacrément jolie !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tazounette 17 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte