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Photo Andreas Gursky30 ans.Qu’est-ce que ça change ? Rien...

Publié le 20 février 2009 par Didier T.
Photo Andreas Gursky
30 ans.
Qu’est-ce que ça change ? Rien me direz-vous.
Chez moi cela a, c’est indéniable maintenant, réveillé mon horloge biologique.
Oui, je sais, c’est épouvantable.
Cela se traduit essentiellement par des cauchemars. C’est cauchemardesque donc.
Chaque semaine, je fais au minimum un cauchemar, dont je me souviens, autour de la maternité. Rêver de la maternité d’une autre, ce serait déjà affreux, mais de la mienne, c’est limite insupportable.
Vous vous souvenez, je vous avais déjà relaté avoir « rêvé » de la mise au monde douloureuse et non voulue d’un monstre. Cette fois-ci j’ai rêvé de la mise au monde d’un magnifique enfant à la peau laiteuse et aux yeux de couleur indéfinie.
Ma mère qui a toujours une explication rationnelle, bien que totalement fantaisiste, pour tout événement de la vie dit que je lis beaucoup trop de polars et regarde beaucoup trop de films bizarres ; histoires qui se répercutent sur mon subconscient. Oui, sauf que dans les livres et dans les films, il y a une certaine logique aux histoires.
Alors que dans mon sommeil, ou mon subconscient, tout est totalement, non seulement cauchemardesque, mais aussi barré, complètement con quoi.
Ce petit matin, je me suis réveillée devant cette énigme :
Dans un hypermarché vide, j’étais à la caisse, le tapis roulant défilait, je récupérais mes courses en bout de caisse près des sacs plastique. Devant la grosse calculatrice, exactement devant le petit dévidoir à monnaie, se trouvait un homme dont je ne voyais que les jambes moulées dans un jean noir. Mon regard suivait des bouteilles individuelles de bière qui défilaient sur le tapis et que je ne recueillais pas puisque je recueillais, non pas des paquets de spaghettis, mais un beau bébé enroulé dans une légère couverture bleue. Tout d’un coup, comme si quelqu’un avait claqué des doigts sur un plateau de cinéma, des femmes en blouse blanche sont apparues. Je comprenais au fur et à mesure, ce qu’elles disaient. Apparemment, je venais juste d’accoucher et j’étais, comme Rachida Dati, en super forme. Elles ventaient ma silhouette déjà svelte. Je me suis sentie fière et heureuse, surtout que je me disais, que vraiment, je n’avais mal nulle part, j’étais en pleine forme, si c’était ça accoucher je l’aurais fait plus tôt. Et puis tout d’un coup, elles ont eu l’air de paniquer, elles ont dit qu’ils fallaient que je regarde le sexe. Un garçon (comme d’habitude). Et puis elles me demandaient où étaient ses affaires. Et moi j’ai répondu que j’avais plein de trucs à la maison. Pieux mensonge, chez moi il n’y a aucun vêtement pour enfant à part une petite marinière pour le futur enfant de ma copine L. Mais je me disais que si je disais que je n’avais rien, on me jugerait mal. Je me suis dit aussi que je lui tricoterais vite fait tout ce qu’il faut puisque maintenant il était là. Et puis, je me suis dit, enfin, que j’étais complètement malade. D’habitude, mon enfant n’a pas de père, là, il a un père qui boit de la bière (brune embouteillée dans des bouteilles en métal noir (la prochaine fois il aura peut-être un père avec non seulement des jambes (et une langue pour me conseiller) mais aussi une identité (quoique ce pourrait être encore plus cauchemardesque))). Mais le problème serait peut-être plutôt qu’il a une mère qui a accouché à l’hôpital dans un supermarché ?
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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