Simple defaut de jeunesse

Publié le 21 février 2009 par Armelle N

Alors que la polémique fait rage autour des conditions d’utilisation du célèbre ou trop célèbre site de réseaux Facebook, j’ai eu envie d’amener, sinon ma pierre à l’édifice, mais au moins ajouter mon petit grain de sel à la sauce….

Je suis devenue facebookienne à une époque quasi victorienne où la communication entre gens de cette bonne société ne se faisait que dans la très noble langue de Shakespeare. Epoque, peut être… hélas révolue. Pour avoir vécu le phénomène d’entrée au plus grand nombre sur le site Copains d’avant, et en même temps sa vulgarisation dans tous les sens du mot, je me suis doutée que la traduction de l’interface Facebook en français allait quelque peu chambouler les règles du jeu… Mais restons démocratiques…. Bien que dans toutes les écoles de France et de Navarre l’anglais soit enseigné à la plupart des élèves, la barrière de la langue demeurait un dernier rampart contre une certaine forme d’invasion barbare…
Ce qui devait arriver, arriva. J’ai vu débarquer sur ma fiche des amis qui n’en étaient pas mais de simples rapaces en mal de gonfler de manière artificielle leur liste de relations présumées… Un petit ami de ma fille aînée a réussi à me fâcher avec sa soeur cadette en cherchant à semer la discorde au sein du clan… Il fait partie de ce lot mineur d’imbéciles pour lesquels il faut aménager les simples règles de bienséance…. De rage, j’ai cloturé ma fiche!

Quelques mois se sont écoulés et j’ai trouvé regrettable de ne pas pouvoir partager souvenirs et évènements avec mes enfants. Je suis donc revenue mais sous mon nom de jeune fille pour ne pas donner l’alerte à quelques indésirables. Le site avait évolué et on pouvait désormais mieux préserver son profil et ses données personnelles. Afin, de pouvoir me faire repérer par des amis égarés au fil des années, j’ai souhaité accoler mon nom marital à mon patronyme. Mission impossible me répondait on, trop de lettres… Bon…
Avant qu’un autre phénomène ne vienne déranger ma conscience de maman. Ma fille cadette a ses petits secrets et ne goûtait guère de me voir accéder à certaines de ses données et pour tout avouer la gêne était un peu réciproque. J’ai aussi mes silences… Saison 2 terminée, j’ai à nouveau battu en retraite…

Je suis revenue il y a quelques semaines et cette fois ci le serveur m’a acceptée avec l’intégralité de mon pedigree pour refaire une fiche un peu différente des précédentes. En toute bonne foi, j’ai tapé mon adresse @mail et je me suis retrouvée sur ma première fiche avec ses données intégrales et je me suis aperçue que j’avais accès à ceux avec lesquels je n’avais plus aucun lien et qui entre temps avaient fermé leur profil aux moteurs de recherche. J’ai fait l’essai avec ma deuxième fiche, idem… Il existe bel et bien une faille dans la gestion des données personnelles. Il suffit d’avoir été ami(e) avec une tierce personne, de fermer sa fiche pour la rouvrir ne serait-ce que l’espace de quelques minutes pour avoir accès à toutes ses données… Cela m’a convaincue que la meilleure solution, tant que ces petits cafouillages n’auront pas été résolus par les administrateurs du site, était en cas de conflit majeur avec des pseudos amis de fermer purement et simplement son compte et de repartir de zéro avec une autre adresse @mail.

Malgré tout, ne soyons pas hypocrites et ne boudons pas ce formidable outil de communication à vocation universelle. Pardonnons lui ses erreurs de jeunesse et laissons lui le temps de gagner en maturité. Facebook vient de souffler sa cinquième bougie. Ne dit on pas que 7 ans est l’age de raison. Les choses bougent, muent, évoluent… Accompagnons les sereinement et restons simplement sages et vigilants.

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