Vendredi, au terme d'un discours sur la liberté prononcé au Grand Séminaire Romain, le Pape a déclaré :
"Et pour finir, après ces belles choses, il y a encore une fois dans la Lettre, une allusion à la situation un peu triste de la communauté des Galates, lorsque Paul dit : «Si vous vous mordez et vous dévorez mutuellement, prenez garde au moins à ne pas vous détruire entièrement les uns avec les autres… «Marchez selon l'Esprit». Il me semble que dans cette communauté - qui n'était plus sur le chemin de la communion avec le Christ, mais sur celui de la loi extérieure de la «chair» - émergent naturellement aussi des polémiques et Paul dit : «Vous devenez comme des bêtes fauves, l'un mord l'autre». Il fait allusion ainsi aux polémiques qui naissent là où la foi dégénère en intellectualisme et où l'humilité est remplacée par l'arrogance d'être meilleur de l'autre.
Nous voyons bien qu'aujourd'hui aussi il y a des choses semblables où, au lieu de s'insérer dans la communion avec le Christ, dans le Corps du Christ qui est l'Église, chacun veut être supérieur à l'autre et avec une arrogance intellectuelle, veut faire croire qu'il serait meilleur. Et ainsi naissent les polémiques qui sont destructives, ainsi naît une caricature de l'Église, qui devrait être une âme seule et un cœur seul.
Dans cet avertissement de Saint Paul, nous devons aujourd'hui encore trouver un motif d'examen de conscience : ne pas penser être supérieur à l'autre, mais nous trouver dans l'humilité du Christ, nous trouver dans l'humilité de la Vierge, entrer dans l'obéissance de la foi. C'est réellement ainsi que le grand espace de la vérité et de la liberté dans l'amour s'ouvre aussi à nous."