Images provenant de l'excellent site d'affiches dessinées retros plan59.com
Nous sommes tous les réfugiés d'une immense catastrophe écologique d'amplitude planétaire, la biosphère [est] à l'agonie. Le Titanic Agricole est en train de sombrer et il entraîne toute la biosphère dans son naufrage. Il aura fallu à la société Occidentale deux siècles d'agriculture intensive et d'industrialisation pour saccager la biosphère.
L'heure est grave, à en croire Dominique Guillet de l'association Kokopelli qui lance une nouvelle campagne "Lutins, Mutins, dans les Jardins. Polleniseurs, Humuseurs et Convivialité". Disséminons des mutineries ludiques dans tous les jardins. Multiplions les territoires d'insoumission, des "Oasis en tous lieux" inspirés par "l'Insurrection des Consciences"
Derrière l'apparente légèreté du mot d'ordre se dessine l'insoutenable pesanteur du Codex Alimentarius. Un pavé du genre de ceux qui tapissent l'enfer, un de ceux sur lequel achoppe la démocratie, tant, bien qu'accessible, il reste impénétrable au commun des citoyens.
Le Canada et les Etats Unis se trouveront confortés dans leur pressions sur l'Europe pour autoriser les Maïs Bt, bovins hormonés, etc. Les producteurs Bios ne pourraient pas bénéficier d'aides spéciales sous prétexte de commerce loyal... Il faut refonder le capitalisme, qui dit l'autre, miais pendant ce temps le Marché avance, Grenelle, Bové ou pas.
Il repose sur deux Accords, sur les produits phytosanitaires et les obstacles au commerce (le pistil et l'étamine de cette fleur nauséabonde), conclus au cours du fameux Uruguay Round, [ OMC] qui s'est déroulé sous nos yeux sans qu'on n'y comprenne rien, sans que la presse ne nous en informe sérieusement.
La période 2008 / 2013 est dans le plan stratégique du Codex, celle de l'accélération de sa mise en application avec notamment le 31 / 12 / 09, date fatidique de l'entrée en application du code aux USA.
En termes simples, le Codex Alimentarius est un recueil de normes, directives et autres recommandations. Certains de ces textes traitent de critères détaillés relatifs à un aliment ou un groupe d'aliments, d'autres de la gestion des processus de production ou des systèmes de réglementation des gouvernements visant la sécurité sanitaire des aliments et la protection des consommateurs.
Le codex met son nez partout, dans le miel, le camembert, les céréales mais réglemente l'utilisation des compléments alimentaires ou décide des niveaux de contamination chimique antibiotiques et radioactives acceptables. Le Codex veut être la base de référence nécessaire et indispensable au commerce alimentaire. Moellosité du fromage, granulosité de la pâte sablée... Le code approuve, feu vert pour le marché mondial et les ventres chinois.
En tant que telles, les normes Codex sont devenues les points de repère sur lesquels fonder les réglementations nationales dans le cadre de l'OMC. Le code alimentaire, est devenu la référence mondiale pour les consommateurs, les producteurs et les transformateurs, les organismes nationaux de contrôle et le commerce international.
Vaste programme, Orwelien s'il en est (cf vidéo en fin de billet).
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Premier effet : remise sur le marché de 8 pesticides qui en avaient été exclus en raison de leur dangerosité (DDT notamment). Prétextant protéger le consommateur, le code est un véritable cheval de Troie de l'agro-industrie et des chimiquiers, Monsanto en tète.
Les pays signataires à l' OMS sont, de fait, adhérents au Codex et s'ils n'en respectent pas les clauses, ils doivent en référer à l' OMC, et risquer une prune du FMI... Le codex veut de l'inox, du carrelage et des hauteurs réglementaires, des hormones, des antibiotiques...
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