Je risque de déplaire à beaucoup de gens. Je risque même de me faire lancer des tomates. Pour certains, ce que je dirai sera sûrement perçu comme un sacrilège. Tant pis. Je le dis quand même. Voilà. C'est officiel.
J'en peux pus de Michel Tremblay.
Ahhhhhhhhhhh. Ça fait du bien. Ça soulage.
Je viens de finir ses deux derniers romans, La traversée du continent (encensé par la critique) et La traversée de la ville et oh malheur, il y aura bientôt une suite!!
Je pense que les gens ont tellement entendu que Michel Tremblay est un des plus grands auteurs québécois, qu'ils gobent tout ce qu'il écrit sans aucun discernement. C'est comme s'il ne pouvait rien faire de mauvais. Comme si on n'avait pas le droit de le critiquer.
Ses deux derniers livres (surtout La traversée de la ville) sont tellement ordinaires, moi qui lis à vitesse avec un grand V, ça m'a pris plus que 3 semaines à lire 150 pages. Je me suis forcée, juste pour voir si tout ça s'en allait vraiment quelque part. On pense que oui et finalement, non. Même que (sacrilège ultime pour quelqu'un qui, comme moi, ne ferait que lire toute la journée), dans La traversée de la ville, j'ai sauté plusieurs passages. Je suis allée contre ma nature tellement je n'en pouvais plus. J'ai fait quelque chose que jamais je n'aurais pensé faire. À chaque fois que j'arrivais à un passage de la vie de la jeune fille, je lisais en diagonale, en grande diagonale même.
Ceci dit, je n'ai pas dit que Michel Tremblay n'était pas un grand auteur. Il nous a donné plusieurs petits bijoux, surtout en théâtre. J'ai moi-même tenu le rôle de Germaine dans les Belles-Soeurs. Quel beau cadeau.
À quoi pensait-il en écrivant ces deux derniers récits? Si au moins il les avait basés sur la vraie vie de Rhéauna, ça m'aurait peut-être accrochée! Le personnage est vrai, mais son histoire ne l'est pas. Complètement inutile. Et l'histoire ne raconte rien. C'est vite fait, il a plogué des sites de quelques provinces canadiennes pour nous fermer la trappe et pour qu'on pense qu'il a fait ses recherches. Facile.
Pas besoin de vous dire que je ne vous recommande pas ces deux livres. Je ne lirai pas le troisième non plus. Et je pense que je prendrai une grande pause de Michel Tremblay. Le plus beau est derrière lui.
Des fois, il faut savoir s'arrêter au bon moment.