Relativisation critique 2

Publié le 07 juin 2007 par Edwilliamson
>> Relativisation critique
Je ne sais plus si j'avais écrit ici que la prépa me faisait flipper. Si j'ai suivi la politique-maison, non. Bon, j'vous le dis ici : ouais. 'faut quand même bien précisé que la prépa HEC est présentée comme la "voie royale" et franchement, dès qu'il y a le mot "royal", ça fait flipper. J'ai des aigreurs d'estomac rien qu'à l'idée d'une paëlla royale, mais là n'est pas l'sujet.
Je viens de finir le deuxième et dernier (alléluia) concours blanc de l'année et j'peux donc me remémorer calmement mes souvenirs fouillis sur ces quelques mois un peu fous.
Certains d'entre vous sont en pleine révision pour le BAC, je m'adresse en particulier à vous, pauvres bougres.
AYEZ PEUR !
Ou n'ayez pas peur. Après tout la classe préparatoire est un test et ces 2 années ne seront JAMAIS perdues contrairement à ce qu'on pourrait vous faire croire et ce à quoi j'ai pu pensé avant de m'inscrire et dans les 2 premiers mois.
Quel bilan ?
Putain de progression partout. Ok l'impression d'être obligé de ne pas sortir le soir, de n'avoir fait que ... 3 soirées en tout et pour tout dans l'année en comptant la soirée d'intégration. Mais la prépa m'a apporté tout ce qu'un bon encadrement dans un bon esprit peut apporter. Des envies et idées nouvelles, de la répartie, peut-être un nouveau sens des priorités (bon, je ne sais pas, mais en tout cas il a changé) et une nouvelle confiance en l'avenir.
Encore une fois, ça dépend beaucoup des professeurs. C'est l'impression que j'ai. Les profs sont capitaux. Trop stricts, trop laxistes, l'équilibre est dur à trouver pour eux.
Faut-il avoir peur de la prépa ... Je ne saurais répondre à cette question. Il faut tenter. C'est votre personnalité qui joue un rôle essentiel. J'ai vu des gens (ok, des filles, lol) pleurer et rester, d'autres pleurer et partir, j'ai vu des mecs déprimer et rester, j'ai vu des gens désespérés, énervés, mais qui continuaient. J'ai eu l'impression de voir le panel-type des étudiants en études supérieures.
La question est plutôt : croyez-vous en vous ? Vos capacités et tout l'tralala ?
Et même si vous répondez négativement à cette question, les profs peuvent réussir à vous redonner confiance et la confrontation avec les autres élèves (pacifique bien sûr !), des élèves qui sont tous à peu près intelligents et ayant un parcours scolaire très bon. Vous connaîtrez votre niveau et les ambitions que vous pouvez légitimement avoir.
C'est d'jà ça.
Le programme est satisfaisant également. Vous connaîtrez la signification du mot intensif ! Et je pense que j'en aurais une définition encore plus précise en seconde année !
Pour conclure je dirais que pour aller en prépa, et vous allez avoir l'impression d'entendre un prof mais je vais le dire quand même, il faut savoir ce que vous voulez et quels efforts vous êtes prêts à fournir.
Evidemment, la perspective de devoir beaucoup bosser ne met jamais personne en joie ! "Yeepeee j'vais devoir bosser tous les soirs pendant au moins 2 heures au lieu de m'éclater à jouer, discuter avec ma copine, boire des verres ou faire un boeuf au café du coin !!!". Vous voyez ce que je veux dire.
La prépa n'est pas la voie royale pour "réussir", et peut-être même que "réussir" n'est pas le meilleur objectif que l'on puisse avoir. Toujours est-il que la prépa est une voie comme les autres, avec de gros inconvénients, mais cela suppose à côté de grands avantages. L'inconvénient principal étant qu'on ne voit la couleur des avantages qu'APRES la prépa. Il faut absolument ne jamais oublier ça, les enfants.
Oui maintenant je suis presque un deuxième année, je vais devoir bichonner mes petits bizuths, peut-être vous, lol !
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